Grève à l’hôpital d’Azeffoun

Le service de maternité de la daïra d’Azeffoun, sis à 63 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, est paralysé depuis hier par une grève observée par l’ensemble du personnel médical et paramédical. En effet, le service en question se débat dans une multitude de problèmes et d’insuffisances depuis longtemps, avons-nous appris. Après avoir attendu pendant des années que les conditions de travail s’améliorent un tant soit peu et que les moyens matériels et humains soient renforcés, en vain, les travailleurs n’ont trouvé d’autres issues pour se faire entendre par qui de droit que la grève. Une grève qui a d’ailleurs été suivie, hier, par la totalité des travailleurs et le taux de suivi du débrayage a été de 100 %, a-t-on appris. Le service en question souffre d’un manque cruel aussi bien en ce qui concerne l’effectif médical qu’en moyens matériels. « Nous n’avons qu’une infirmière et qu’une sage-femme qui assurent la couverture nécessaire et la prise en charge des parturientes durant 24 heures », a déploré hier l’un des médecins exerçant au niveau du service maternité de l’hôpital d’Azeffoun. Ce dernier a précisé en outre que ce manque d’effectif s’ajoute à celui du manque de moyens. Ainsi, le bloc opératoire de ce service est dépourvu de pas mal d’équipements qui sont pourtant indispensables pour mener à bien tout accouchement par césarienne. De ce fait, le personnel se retrouve livré à des difficultés insurmontables presque chaque jour, mais aussi face à la colère somme toute légitime des accompagnateurs des femmes devant accoucher. Les problèmes sur lesquels butent les travailleurs du ser-vice maternité de l’hôpital d’Azeffoun sont aussi engendrés par l’affluence des parturientes, alors qu’il dépasse largement ses capacités. « Nous recevons des parturientes de plusieurs daïras de la wilaya de Tizi Ouzou comme Ouaguenoun, Tigzirt, Makouda, Azazga et même de la wilaya de Béjaïa », a révélé en outre l’un des médecins exerçant dans le service en question. En observant cette grève, les travailleurs de ce service veulent alerter tous les responsables susceptibles d’intervenir afin de trouver des solutions concrètes à tous les problèmes rencontrés, notamment en renforçant l’effectif médical et paramédical surtout en sages-femmes et en infirmiers. Ils veulent aussi que le service de maternité soit doté de tout le matériel nécessaire et indispensable, notamment celui du bloc opératoire. De son côté, la directrice de l’hôpital d’Azeffoun, duquel dépend le service de maternité paralysé par une grève depuis hier, a reconnu la légitimité des revendications exprimées par le personnel médical et paramédicale gréviste dans une déclaration faite à la presse hier. « Les problèmes déplorés existent réellement », a déclaré à la presse la directrice de l’hôpital d’Azeffoun. Cette dernière a toutefois souligné et rassuré que des réunions se tiennent régulièrement pour étudier les voies et moyens de sortir de cette situation notamment en renforçant ce service aussi bien en personnel paramédical qu’en moyens matériels qui font défaut surtout dans le bloc opératoire. La directrice du même hôpital a réaffirmé sa volonté et sa disponibilité à garder les portes du dialogue ouvertes avec les grévistes et leurs représentants afin de permettre une reprise du travail, une prise en charge des doléances exprimées, dans les meilleurs délais.