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Les rivières et les barrages assainis

8 stations d’épuration à Tizi Ozou

La wilaya de Tizi Ouzou multiplie les efforts en matière de traitement des eaux usées qui causent la dégradation de l'environnement et touchent de plus en plus l'activité agricole, avec les risques induits sur la santé des populations. En effet, toutes les communes dévient leurs rejets d'eaux usées non traitées via les conduites d'assainissement vers les rivières en plus des 10 communes dont les assainissements ont comme réceptacle le barrage de Taksebt. D'autres villages, comme Ouaguenoun, bénéficient de l'assainissement mais le point de chute est le barrage de Djebla destiné à l'irrigation agricole. Aussi, afin de faire face à ces situations, des solutions sont mises en branle mais restent jusqu'à présent insuffisantes pour mettre un terme définitif à ce problème environnemental. Pour ce faire, la direction des ressources en eau ainsi que l'Office national de l'assainissement (ONA), traitent actuellement, à travers les huit stations d'épuration dont ils disposent, quelque 9 millions de mètres cubes annuellement dont
2 dans la ville de Tizi Ouzou, mais, ces dernières n'ont pas la capacité nécessaire pour assurer le traitement de ces énormes quantités déversées quotidiennement et qui malheureusement, ne sont, pas chiffrées. Les mêmes services sont sur le projet de réalisation de deux autres stations, à Azazga et une autre à Oued Falli dans la banlieue de la ville de Tizi Ouzou. Cependant, la solution définitive au problème des eaux usées qui se déversent quotidiennement dans le barrage de Taksebt semble s'éloigner de jour en jour.
Les rejets de près d'une dizaine de communes vont, via les réseaux d'assainissement, rejoindre les eaux du barrage qui alimente en eau potable plusieurs wilayas du pays. Bien que le danger soit réel pour la santé des populations, un projet de réalisation de six stations d'épuration destinées à traiter ces eaux, tarde et est à l'arrêt, à cause d'un appel d'offres annulé sans raison apparente. Dans de nombreuses communes, le problème est beaucoup plus grave, avec des rivières qui sont quasiment toutes polluées par le déversement des eaux usées des villages via les réseaux d'assainissement réalisés par les communes. Ce procédé en vogue consistant à détourner les rejets vers ces rues qui rejoignent les barrages et les retenues collinaires est un véritable crime contre l'environnement et l'écosystème. Des techniciens préconisaient pourtant, depuis des années, de réaliser des fosses communes, car les stations d'épuration ne constituent pas une alternative, au vu du relief spécifique des montagnes, qui rend impossible le captage des assainissements des villages. Même le barrage destiné à l'irrigation agricole suscite l'indifférence générale à Ouaguenoun où le barrage de Djebla accueille lui aussi les eaux usées provenant des assainissements des villages limitrophes. Ces agressions, commises au nom de la recherche de l'amélioration des conditions de vie des populations, ne trouvent pas beaucoup de voix dénonciatrices mais les dégâts, selon les spécialistes, finiront par apparaître, car l'utilisation des eaux usées pour l'irrigation agricole pose de sérieux problèmes. Pourtant, des cas d'intoxication graves sont signalés chaque année suite à la consommation de produits de l'agriculture comme les pastèques irriguées par les eaux usées. Les interventions des services de sécurité sont nombreuses contre les agriculteurs incriminés mais les pouvoirs publics tardent à mettre un terme à ce phénomène de rejet des eaux usées des communes entières vers les retenues d'eau potable comme les barrages. 

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