PROSIM DE ANNABA
Grève et sit-in des travailleurs
Les employés risquent de bloquer l’administration de l’entreprise.
Après une semaine de grève, les travailleurs de Prosim (filiale Prosider) menaçaient ouvertement, avant-hier, de fermer les locaux de leur direction si leurs revendications ne reçoivent pas un avis favorable concernant spécialement l´augmentation des salaires. Une partie de ces employés a observé une grève de la faim depuis le 21 octobre dernier. Suite à toute cette agitation, le manque à gagner se chiffre à environ 422.000 DA par jour aprés l´arrêt de la production. L´état de santé des grévistes se détériore de jour en jour et un travailleur a été transporté avant-hier à l´hôpital Ibn Roch de Annaba.
Le syndicat de Prosim accuse la direction d´irresponsabilité, de laxisme dans la désignation et l´attribution des postes de responsabilité à des gens qui n´ont rien à voir avec le domaine.
L´autre point qui a suscité le mécontentement des représentants des travailleurs est celui lié à la réembauche du personnel ayant fait valoir son droit à la retraite. Là-dessus, le phénomène prend une telle ampleur dans tout le pays que les autorités en charge du secteur du droit et du travail feignent d´ignorer le problème.
Il y a une faille quelque part qui est exploitée judicieusement par cette catégorie de responsables afin de justifier le réemploi des retraités.
Il n´y a pas une entreprise publique en Algérie qui n´exploite pas cette faille pour rendre service aux «amis». C´est pour cela que la jeune génération ne voit pas et ne verra probablement pas à ce train-là le bout du tunnel.
Prosim, issue de la restructuration de Prosider, n´est même pas en mesure de se doter d´un règlement intérieur. Dans la gestion, c´est donc l´anarchie.
A titre d´exemple, les salaires de base 5997 DA par mois sont toujours appliqués. L´ingénieur qui a dix années d´expérience perçoit un salaire de 10.000 DA. En plus de tout cela, le versement des salaires enregistre un arriéré de six mois.