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Expulsion imminente des squatters

En application du postulat «force est à la loi» les autorités locales de la wilaya d’Oran viennent de requérir la force publique, pour procéder à l’expulsion des familles qui ont squatté les 61 logements F1 du douar Belgaïd situé à la limite de la commune d’Oran et de Bir El Djir, et qui seront poursuivies pour violation de domicile et détérioration de biens d’autrui.

Les citoyens concernés, qui habitaient les terrasses des HLM de Gambetta ou qui ont longtemps erré, sans résultat, à la quête d´un logement en location, se sont constitués en comité de quartier pour revendiquer.
Ils reconnaissent l´occupation illégale de ces logements destinés à d´autres familles, par désespoir d´obtenir un jour légalement un logement. Mais surtout ils pointent du doigt les nouveaux venus, qui ont construit des baraquements illicites, qui est une infraction à la loi, et de surcroît passent prioritaires dans les opérations de relogement. En revanche, les familles qui depuis des lustres, ont établi des dossiers selon la procédure réglementaire, n´en finissent plus d´«attendre» un logement.
La volonté des autorités de régler la crise de logement à Oran, concrétisée par un processus régulier d´évacuation des familles de leur taudis ou de leur habitat précaire vers des lieux d´habitation plus décents, qui fait à l´évidence des heureux, se heurte souvent au mécontentement de certains bénéficiaires.
C´est ainsi qu´un tollé de protestation a accompagné jeudi l´opération de relogement des familles évacuées de leurs bidonvilles situés au douar Flalis à Oran pour rejoindre leurs nouvelles habitations à Haï Bouamama, Sidi El Bachir et au douar Belgaïd. Seules les 51 familles relogées à El-Kerma se sont montrées satisfaites. Les 94 familles qui restent en liste d´attente, seront, selon les déclarations du chef de la daïra d´Oran, relogées dans les plus brefs délais, en l´occurrence au courant de la semaine prochaine. L´opération qui s´inscrit dans le cadre du programme d´éradication de l´habitat précaire, et des bidonvilles qui entourent la ville d´Oran, a été supervisée par les services de la daïra d´Oran et de l´APC, qui ont mis à la disposition des citoyens des camions pour leurs déménagements.
Parallèlement au relogement, les services compétents ont entamé la démolition d´une partie des bidonvilles, qui se poursuivra au rythme des recasements.
Attendue depuis plusieurs mois, l´opération de relogement qui touche les 253 familles habitant le douar Flalis, entamée jeudi, et qui s´est poursuivie dans les journées de dimanche et lundi, dont 122 familles à reloger au douar Belgaïd, 40 au quartier Bouamama et 40 à Sidi El Bachir où des citoyens dans un même scénario ont réclamé leur droit à un logement décent.
Les bénéficiaires mécontents du douar Flalis ont invoqué la précarité des lieux, qui pour eux «n´ont d´habitation que le nom». Ils se sont plaints de l´absence de commodités, dont le manque d´eau, d´électricité, et autres équipements essentiels. D´autres familles ont protesté face à ces logements inachevés, «pratiquement inhabitables, avec des murs sans portes, des fenêtres inexistantes, et ce n´est là qu´une partie de la panoplie», ont-ils ajouté.
Ils se disent inquiets et désemparés devant la démolition de leurs bidonvilles prévue pour la semaine prochaine. Et ils se demandent où aller?
Pour ce qui est des 61 logements sociaux du douar Belgaïd, les bénéficiaires n´ont pu rejoindre leur nouveau logis, puisque les indus occupants ont refusé de quitter les lieux qu´ils occupent depuis plus d´un an, lesquels se considèrent bafoués dans leur droit de disposer d´un toit. Ils prétendent avoir investi dans ces F1 plus de 70.000 DA pour aménager les carcasses squattées. Les logements sociaux du douar Belgaïd, sont destinés à recevoir les habitants du douar Flalis. Les indus occupants sont sommés d´évacuer les lieux. Un véritable dilemme devant cette difficulté à faire face à la pression de la demande en matière de logement.
Contrer l´anarchie certes, mais encore faudrait-il que le premier principe de droit «nul n´est au-dessus de la loi», soit respecté par tous.

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