Plateformisation numérique des médias
L’arme géopolitique du soft power
Les journalistes désirant décrocher le trophée tant convoité du concours «Média star» dans sa version 2022 ont jusqu’au 7 juillet prochain pour postuler.
«Les avantages de la plateformisation numérique et ses risques sur l'avenir des médias et du journalisme» a été le thème d'une formation dispensé avant-hier, par l'opérateur Ooredoo, et dédiée à une trentaine de journalistes et de professionnels des médias algériens. Ladite formation, qui s'est tenue au niveau de l'Ecole des ventes de l'opérateur, au Val d'Hydra, Alger, a été encadrée par le professeur Laeed Zeghlami, maître de conférences à la Faculté des sciences de l'information et de la Communication de l'université d'Alger 3. Une occasion de mettre l'accent sur la nécessité du repositionnement des médias dans le monde 2.0, et ce conformément aux nouvelles exigences de l'information et de la communication pour mieux servir l'opinion publique. L'encadreur a souligné, d'emblée, que «les plates-formes des médias sociaux sont devenues une partie intégrante de la vie du citoyen, du débat public et de la communication».
«Ce qui exige», a-t-il poursuivi, «une amélioration des services publics en ligne, à travers notamment la généralisation du haut débit dans les foyers et l'accès à des informations véridiques et fiables».
Soulignant la nécessité du fait que le contenu des médias numériques soit régi par des règles efficaces et transparentes, Zeghlami a, à ce propos, précisé que «chaque pays doit être proactif dans l'élaboration de politiques et de programmes efficaces, en matière de plates-formes numériques».
Poursuivant sa conférence, le professeur Zeghlami est revenu sur l'intrusion des Gafam, (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) dans le secteur de l'information et du journalisme des médias traditionnels qui a, selon lui, «considérablement augmenté les enjeux de la survie économique et financière des médias traditionnels». Un fait qui a engendré la fermeture de centaines de journaux et la suppression de plusieurs milliers d'emplois à travers le monde. Pour minimiser les conséquences, des partenariats entre les géants de la technologie et la presse ont été instaurés. Il citera, à ce sujet, l'exemple de Google, de Facebook et d'Apple, qui permettent aux entreprises de presse de commercialiser leurs informations sur leurs plates-formes, en échange du partage des recettes publicitaires. L'enjeu n'est pas d'ordre économique seulement. Il est capital, puisque l'accès à l'information et son contrôle s'est transformé en un champ de bataille féroce: La guerre de 4e génération. Le formateur dira, à ce sujet, que «l'avènement d'Internet et des réseaux numériques et sociaux dans les années 1980 et 1990 a transformé l'industrie de l'information, et des acteurs non médiatiques ont ‘'déprofessionnalisé ‘' le journalisme et les médias».