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3 MAI JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE:MESSAGE DE BOUTEFLIKA AUX MÉDIAS NATIONAUX

"Vous êtes les gardiens de l'ordre social"

Le combat n'est jamais perdu d'avance. Le journaliste algérien dispose de l'arme de la liberté de la presse, à lui d'en user efficacement.

L'édition 2016 de la Journée internationale de la liberté de la presse est célébrée en Algérie, avec la ferme conviction qu'aucun journaliste n'ira en prison en raison de son métier. La dépénalisation effective du délit de presse n'est pas seulement dans une loi organique, mais est entrée dans la Constitution. Il est désormais acquis qu'aucune autorité politique ne dispose de ce moyen de pression sur la corporation. Dans son message traditionnel à la veille de la Journée internationale de la liberté de la presse, le président de la République a évoqué la révision constitutionnelle qui a traduit la détermination des plus hautes autorités de l'Etat «à conforter les droits des journalistes et la liberté de la presse sans autre restriction que celle du respect des constantes de la nation et à garantir aux journalistes le droit d'accès aux sources d'information dans le souci d'assurer aux citoyens le droit à l'information». Cette affirmation qu'on retrouve dans l'article 41 ter de la Constitution amendée, consacre en quelque sorte un pan du combat de la corporation des journalistes pour la reconnaissance du métier et lui accorde un véritable statut d'acteur sociétal respecté.
Il est évident que cette victoire n'est pas une fin en soi, mais le début d'un autre long parcours, pour donner au concept de «liberté de la presse» un contenu professionnel, civilisationnel et responsable. Cela passe par des mécanismes pratiques, préconisés par la loi organique, mais il faut également veiller à ne pas laisser la «liberté de la presse» entre les mains de groupes de pression ou de petits «Berlusconi». Le grand acquis constitutionnel ne doit pas être détourné pour servir des intérêts privés, voire occultes. Cela dit, il serait naïf de penser qu'il suffirait de le vouloir pour que les groupes de pression médiatiques disparaissent. De grands pays démocratiques, à l'image de la France ou des Etats-Unis, vivent sous le diktat de grands networks qui font et défont l'opinion. Mais comme dans ces pays, le combat n'est jamais perdu d'avance en Algérie. Le journaliste algérien dispose de l'arme de la liberté de la presse, à lui d'en user efficacement, d'autant que la scène médiatique nationale n'est qu'à ses premiers balbutiements. Cela pour dire que la profession est encore à faire en Algérie et elle pourrait connaître une évolution intéressante, si la volonté politique suit. Sur ce registre, le chef de l'Etat est formel. Pour le président Bouteflika, la constitutionnalisation de la liberté de la presse «est venue consolider notre attachement à la liberté d'expression et l'adapter également au pluralisme politique, une réalité irréversible dans notre pays». La détermination de créer un paysage sain est donc bien affirmée, surtout que «cette réforme législative s'est imposée aussi du fait de la diversité considérable enregistrée dans notre pays dans le domaine de la presse et des médias audiovisuels», souligne le chef de l'Etat, comme pour rappeler que la dynamique est aussi le fait de la société elle-même. Les autorités du pays ont compris que la survie de la nation tient aussi dans le souffle de liberté nécessaire à son épanouissement. Aussi, a indiqué le président de la République, «nous avons veillé à travers la récente révision constitutionnelle à conforter les droits des journalistes et la liberté de la presse sans autre restriction que celle du respect des constantes de la nation et à garantir aux journalistes le droit d'accès aux sources d'information dans le souci d'assurer aux citoyens le droit à l'information».
Cela traduit l'importance stratégique qu'accorde le président Bouteflika à l'expression citoyenne, comme l'un des leviers pour la sauvegarde du pays. Ce n'est donc pas sous l'optique du «cadeau» qu'il faut interpréter le propos du président, mais sous celle de la nécessité historique de susciter une réelle dynamique sociétale, avec la presse comme l'un des principaux acteurs. Il faut dire que bien avant que la Constitution ne «libère» la parole du journaliste algérien, ce dernier a contribué à la lutte de Libération nationale, ainsi qu'à l'autre lutte, celle contre le terrorisme intégriste où la corporation a donné plus de 70 martyrs à la République. Dans son message, le président n'a pas manqué de le rappeler: «La lutte nationale et les sacrifices incommensurables qui ont jalonné le parcours de la presse nationale, dans le cadre des batailles, des victoires et des douleurs de son peuple, lui valent respect et reconnaissance. C'est ce que nous avons voulu exprimer par l'institution d'une Journée nationale de la presse et d'un Prix national annuel pour honorer les meilleurs journalistes.» Ce prix témoigne donc de la volonté du président de la République de promouvoir la profession, pour en faire un outil important du développement de la société algérienne et de son émancipation.

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