L'Expression

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Une soupape de sûreté...

Depuis des années, les stades ont constitué une échappatoire idéale pour une jeunesse algérienne en mal de perspectives. Aujourd´hui, les choses n´ont pas changé. L´évolution, qui se fait le plus souvent, en dents de scie, oscille dangereusement entre les slogans politiques, la contestation sociale et une violence aveugle et gratuite. C´est ce qui vient de se passer, une fois de plus, à Hadjout. Pour la seconde semaine consécutive, les matches disputés par le MCA ne se terminent pas sans que le sang coule. Sur le plan strictement sportif, il est vrai que le «Doyen», relégué en seconde division, attise toutes les «convoitises». Les clubs mettent le paquet pour le faire plier. Cela ne se fait, certes, pas sans heurts violents entre supporters. Mais, là ne réside pas la seule explication qui fait que nous assistons de plus en plus à une expression violente des sentiments populaires via les tribunes des stades de football.
La jeunesse, qui attend depuis des lustres sans rien voir venir, ne semble avoir trouvé que ce moyen pour attirer l´attention, faire parler d´elle. Pour s´en convaincre il n´est que de s´arrêter un moment sur certains slogans scandés qui parlent tous de besoin absolu de changer de pays, ou, à défaut, de sombrer dans les délires que procurent certaines substances (prohibées mais) qui font florès dans tous les quartiers populaires et populeux du pays.
Une jeunesse, qui donne l´air de n´avoir pas grand-chose à perdre, est surtout plus capable du pire que du meilleur. Les terroristes criminels ne s´y étaient pas trompés, qui avaient oeuvré à en recruter des contingents entiers, jouant à fond la carte de ce pouvoir corrompu qu´il faut à tout prix combattre et faire partir, mais aussi celle des billets de banque coulant à flots, fruits du racket et des finances internationales via les réseaux européens et les richissimes agents de l´organisation d´Oussama Ben Laden.
Ce n´est pas tout. Il n´est un secret pour personne que les pouvoirs publics successifs n´ont rien fait, sinon encouragé même, pour empêcher ce terrible phénomène.
La violence dans les stades, en effet, constitue une soupape de sûreté idéale pour le pouvoir qui, sans doute, préfère voir la jeunesse perdre son énergie en violence inutile que dans des lieux et contextes organisés afin d´aller toujours de l´avant et de donner à la jeunesse ce qui devrait lui revenir de droit.
Même si les données ont grandement changé depuis quelques années, avec le rajeunissement des rangs de certains partis et de nombreux postes de très haute responsabilité, il semble bien que les anciens réflexes, chez certains, ont la peau dure et ne sont pas près d´être oubliés. La prévention étant toujours meilleure que la guérison, les pouvoirs publics gagneraient à mieux organiser et sécuriser ce genre de rencontres à hauts risques. Ce week-end il y a eu mort d´homme. Ce n´est pas pardonnable.

De Quoi j'me Mêle

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