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Gaspillage alimentaire

Une «plaie» profonde

C’est un véritable fléau durant le mois sacré dont la consommation enregistre une hausse de près de 50%.

Paradoxal, serait le terme le plus approprié pour qualifier le phénomène du gaspillage alimentaire, notamment durant le mois de Ramadhan. Nous assistons chaque année au déroulement du même scénario qui met en scène l'inexplicable intrigue de la consommation controversée, où les effets de l'inflation et la faiblesse du pouvoir d'achat associés aux multiples aides de l'État, se heurtent à la frénésie des achats qui caractérisent les pratiques de consommation durant ce mois. En dépit du maintien et du renforcement des volumes des transferts sociaux, des subventions des produits à large consommation, et les multiples actions de régulation du marché en matière de disponibilité des produits et de stabilité des prix, les chiffres du gaspillage demeurent on ne peut plus éloquents. Plus de 13 millions de baguettes de pain, 200 000 quintaux de fruits et légumes sont jetés durant ce mois, confirmant l'ancrage de ces pratiques de surconsommation dans la société. Une dépense qui prend des allures de plaie reflétant l'ampleur du paradoxe qui coûte chaque année près de 50 millions de dollars de facture issue du gaspillage alimentaire. Une situation qui se transforme en fléau durant le mois sacré avec une hausse de consommation de près de 50% et avec un impact socio- économique en totale inadéquation avec les objectifs inscrits dans le cadre des grandes réformes et de la transition économique. Autrement dit, à l'heure où l'économie nationale affiche les premiers résultats d'une vision de développement et de croissance susceptible d'opérer un sursaut économique inédit, l'inscription chronique de tels niveaux de gaspillage se présente comme une dévalorisation des réels arguments de l'économie nationale. Ce qui renseigne sur la nécessité d'une prise de conscience plus profonde de la part de tous les acteurs du marché de la consommation. Dans ce sillage, il est important de souligner le travail incessant de la société civile et des associations de protection du consommateur, qui chaque année redoublent d'efforts pour sensibiliser les citoyens tant sur les dangers de la santé que sur la dégradation de leur situation financière. À ce titre, il est important de rappeler que les actions des pouvoirs se sont particulièrement articulés ces dernières années, sur l'amélioration de la prise en charge des préoccupations des citoyens, notamment en matière d'amélioration du pouvoir d'achat. C'est à travers ce déséquilibre entre un besoin profond de changement de conditions de vie et la stagnation de pratiques néfastes de consommation, qu'apparaît la consistance de la tâche de sensibilisations qui incombe désormais à l'action sociale. À laquelle doit s'ajouter un engagement plus prononcé du consommateur en matière de rationalisation.
Un travail de fond et de longue haleine qui souvent se heurtent au matraquage publicitaire des produits et à l'attractivité des formules et promotions durant cette période. Bien que répondant au fondement même de la transaction commerciale, et au principe de l‘offre et la demande, les tentations, les incitations à la surconsommation durant ce mois demeure un indice révélateur de la complexité de la situation et du travail colossal à fournir pour rééquilibrer les modes de consommation, pour les adapter à la réalité du terrain et aux actions de réformes en cours.

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