L'Expression

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Affluence moyenne, espoirs et incompréhension

Une journée de vote à Alger

Pour ce second scrutin en «mode Corona», le protocole sanitaire était au rendez-vous. Les votants se sont, eux, faits désirer jusqu’au dernier moment…

Un beau soleil brille sur Alger. C'est une belle journée printanière qui s'annonce. Certains, l'espèrent comme étant le printemps du changement. Et pour cause, c'est jour de vote dans le pays. Les Algériens sont appelés aux urnes pour élire un nouveau Parlement. Une élection que beaucoup qualifient de décisive pour l'avenir du pays. Dans les rues de la capitale, c'est l'euphorie générale. Non pas pour cette joute électorale, mais du fait de la brillante victoire de l'Équipe nationale de football, la veille en terre tunisienne. Dans les cafés ou même au niveau des bureaux de vote, les débats tournent autour de la performance des hommes de Djamel Belmadi. En cette matinée du 12 juin 2021, l'affluence au niveau des bureaux de vote n'est pas celle attendue après trois semaines de campagne intense. Les candidats, dont beaucoup sont novices dans l'exercice, commencent à paniquer! Ils tentent de remobiliser leurs troupes. «Appelez nos amis, réveillez-les et rappelez- leur qu'ils doivent venir voter», lance une candidate à ses partisans à proximité d'un bureau de vote à Kouba. Elle était venue aux nouvelles. Elle repart très peu rassurée... Le centre Malika Kharchi à Kouba connaît une affluence mitigée.
«Cela reste en tout cas mieux que lors du référendum du 1er novembre dernier», fait remarquer un encadreur. Il avoue tout de même qu'il s'attendait à mieux. Les personnes âgées, qui votent habituellement en matinée, ne sont pas au rendez-vous. Par contre, on remarque la présence de beaucoup de femmes. «Je suis venue voter pour une amie. J'ai préféré venir le matin afin de pouvoir me libérer durant le reste de la journée», nous confie l'une d'elles. Le temps passe, la foule continue d'arriver au compte-gouttes.
Ils ont voté pour la première fois
Il est presque 11 h du matin, c'est le moment que l'on choisit pour changer de bureau de vote. On jette notre dévolu sur le centre d'Alger, plus exactement, sur Bab El Oued. Surtout que des rumeurs ont évoqué une «révolte» des jeunes de ce quartier populaire contre cette élection. On s'imagine alors le pire avec «El Bahdja» encerclée par les services de sécurité. Sur la route, on est surpris de voir que le dispositif policier est des plus discrets. Quelques camions de police sont stationnés dans les places sensibles telles que le port d'Alger, mais rien de plus.
11h20, tout est calme! La vie suit son cours le plus normalement du monde. Les commerces sont pleins à craquer, tout comme les rues qui grouillent de monde. Un groupe de policiers «encercle» le centre de vote de l'école primaire Oum Habiba. Détecteur de métaux à la main, ils refusent l'accès à la presse prétextant une prétendue autorisation de couvrir. Pourtant, l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a fourni des badges spéciaux pour les journalistes. Un excès de zèle qui nous oblige à changer d'établissements. Direction le centre Pasteur, au centre-ville. Ici, l'ambiance est plus détendue. Les services de sécurité sont plus «cool». L'accès aux trois étages de cette école primaire est «libre». On y remarque une affluence «correcte». Certaines urnes étaient déjà pleines de bulletins, d'autres moins. Chose qui attire toutefois l'attention est la présence de nombreux jeunes venus exprimer leurs voix. «J'ai 28 ans, c'est la première fois que je vote. J'ai décidé de le faire dans l'espoir que le changement tant attendu se concrétise réellement», soutient avec un large sourire une jeune demoiselle.
Un casse-tête...
Amine a, lui aussi, voté pour la première fois. S'il avoue qu'il a donné sa voix à l'un de ses cousins, il assure, néanmoins, qu'il se sent plus impliqué dans la politique qu'auparavant. «Le fait de voir beaucoup de jeunes et de nouveaux visages fait que je m'identifie plus à leurs discours. Ce qui m'a convaincu d'aller voter», atteste-t-il espérant voir son cousin accéder à la chambre basse du Parlement. Après ce petit moment d'espoir, il est temps de changer de bureau de vote. Direction la banlieue ouest d'Alger, plus exactement à Chéraga, au centre de vote Abane-Ramdane. Un groupe de jeunes est assis à l'entrée de cette école primaire. Ils interpellent les entrants en les appelant «gentiment» à voter pour un numéro bien spécifique. Certains sourient d'autres leur font la morale. À l'intérieur, l'affluence est moyenne. Le protocole sanitaire est scrupuleusement respecté. Des affiches ont été collées sur les portes indiquant la marche à suivre. Gel pour les mains à l'entrée, masque à disposition... Toutefois, ce protocole agace certains votants. Avec les nouvelles dispositions de vote, ils ne savent plus où donner de la tête. «Je ne comprends plus rien à ce vote. Le choix des nombreuses listes, des candidats...C'est trop compliqué pour moi», peste un homme d'un certain âge. Il révèle qu'il a fini par ne rien mettre dans l'enveloppe alors qu'il avait déjà un choix dans l'esprit. Un casse-tête qui s'est fait ressentir le soir à la fermeture des urnes dans les bureaux de vote. Le dépouillement et l'annonce des résultats s'annonce «périlleux» et indécis. Une bonne nouvelle pour la démocratie...

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