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LE 1ER MAI POUR LES SYNDICATS AUTONOMES

"Une journée comme les autres"

«Vu les conditions dans lesquelles se trouvent, aujourd'hui, les travailleurs, il est encore difficile de parler d'une fête des travailleurs.»

Que représente aujourd'hui la date du 1er Mai pour un syndicat autonome en Algérie? Entraves administratives à l'exercice du droit syndical, des conditions de travail en dégradation constante, faible pouvoir d'achat des travailleurs, programme d'austérité, répression, telle est la situation qui caractérise la fête des travailleurs pour cette année selon les syndicats.
«Des attaques menées contre les acquis sociaux des travailleurs, où se conjuguent la politique d'austérité et les impératifs sécuritaires, perte du pouvoir d'achat des travailleurs, la précarisation de l'emploi, l'atteinte aux droits syndicaux» tel est le constat fait par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) dans un communiqué rendu public, hier. En dépit des conventions et des traités internationaux signés par l'Algérie en relation avec le respect de l'exercice du droit syndical, les pouvoirs publics continuent de «mettre les entraves sur le chemin des libertés afin de vider les organisations syndicales de leur contenu» a-t-il déploré.
«Le pauvre continue de s'appauvrir et le riche continue de s'enrichir, davantage, sur le dos des salariés. Comment peut-on fêter cette Journée internationale du travail au moment où il y a des travailleurs qui touchent un bas salaire, avec une famille de plusieurs membres à sa charge.»
Dans le secteur de la santé, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) a dénoncé les pratiques de l'administration, qui exerce des pressions sur le personnel afin de l'empêcher d'adhérer aux mouvements de protestation qu'organise le syndicat dont la dernière en date a eu lieu à la fin du mois d'avril, lors du sit-in observé par le syndicat, devant le siège du ministère de la Santé.
«L'administration continue d'empêcher les syndicalistes de se syndiquer et maintient la pression sur le personnel afin de ne pas adhérer à des organisations syndicales» affirme le président du Snpsp, Lyès Mérabet. De son côté, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), à travers son chargé de communication, Kouider Yahyaoui, s'est interrogé sur l'avenir du travail syndical dans un climat marqué par la fermeture de tous les canaux de dialogue et de concertation entre l'administration et les syndicats. Ce dernier estime que «le 1er Mai n'est pas une fête pour les travailleurs algériens», mais «une journée comme les autres». «Vu les conditions dans lesquelles se trouvent, aujourd'hui, les travailleurs, il est encore difficile de parler d'une fête des travailleurs», «la lutte pour la réalisation de nouveaux acquis, de faire face à la répression et aux pratiques de l'administration qui cherche à tout prix à casser les organisations syndicales». Sur le même volet, le Syndicat national des corps communs des ouvriers et des professionnels de l'éducation nationale (Snccopen), a dénoncé la répression de leur mouvement de protestation et la dispersion des participants par les forces de l'ordre, avant-hier, et ce à la veille de la Journée internationale du travail.

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