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L'Algérie occupe la scène diplomatique et confirme son statut de leader régional

Une fulgurante ascension

L'heure est à l'offensive. Après des années de stagnation et le coup d'arrêt imposé par la pandémie de Covid-19, l'Algérie repart à une reconquête diplomatique tous azimuts après avoir achevé son édifice institutionnel.

Au gouvernail, il y a un homme: le président de la République. Dès son arrivée au pouvoir, en décembre 2019, il plante le décor en affichant clairement sa volonté de redonner des couleurs à la politique étrangère du pays mise sous perfusion durant toute une décennie.
Pour négocier ce virage, le patron de la diplomatie algérienne, Abdelmadjid Tebboune n'a pas cédé d'un iota sur les principes fondateurs de cette diplomatie. C'est ainsi qu'il a âprement défendu le droits des peuples à l'autodétermination dont la question sahraouie et la cause palestinienne. C'est dans cet esprit qu'il a croisé le fer avec l'Espagne en suspendant, le 8 juin dernier, le «traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération» conclu en 2002 avec l'Espagne, après le revirement de Madrid sur le dossier du Sahara occidental pour s'aligner sur la position du Maroc. Depuis, le rouage de l'Espagne s'est rétracté pour s'aligner sur la position de l'Union européenne laissant sur le carreau le Maroc qui collectionne les échecs diplomatiques. Rabat, comme Madrid qui ne s'attendaient certainement pas à une telle radicalité dans l'action de l'Algérie, apprennent à leurs dépens, qu'il y a désormais une nouvelle Algérie avec une nouvelle approche dans les rapports internationaux. Après avoir perdu le soutien de Madrid, ensuite celui de Berlin, le voisin de l'Ouest essuie un nouveau revers à Tunis où il a été humilié par le président sahraoui, Brahim Ghali. Et comme les échecs arrivent toujours en escadrille, le Makhzen constate, passif, la destitution, sans honneur ni gloire, de son porte-flingue Al Raïssouni. L'hurluberlu qui appelait au djihad contre l'Algérie a été démis de son poste par l'Organisation internationale des ouléma musulmans. Cette montée en puissance de la diplomatie algérienne, son caractère entreprenant n'est en réalité que le reflet d'une situation interne qui progresse sur le chemin de la stabilité. Avant- hier, présidant la réunion du Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune a annoncé des augmentations salariales pour les employés, une revalorisation de la pension des retraites et de l'allocation chômage. Faut-il souligner à ce propos que rares sont les pays dans le monde où les jeunes bénéficient d'une allocation chômage.
Le Président l'avait promise en avril dernier pour peu que les rentrées en devises soient conséquentes. Il a tenu parole. La distribution de la richesse n'est pas qu'un slogan de conjoncture
Ensuite, l'action diplomatique est indissociable de la Sécurité nationale. «Il est impératif d'asseoir une diplomatie qui soit capable de contenir les menaces», a souligné le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra. C'est parce que sa diplomatie est puissante que l'Algérie contribue à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel, et demeure un acteur clé au niveau méditerranéen et africain.
Dans cette dynamique de redéploiement algérien sur la scène internationale, comment ignorer les feux nourris des hérauts de Sa Majesté. Le Makhzen inonde les réseaux sociaux par l'insulte, l'intox et la manipulation. Depuis un an, la fanfare du roi et ses «karkabous» n'ont pas chômé avec un défilé de ministres et de hauts responsables militaires israéliens à Rabat. C'est dans une ambiance d'extrême fragilité interne que le Makhzen, généreux décide d'une offrande bien précieuse: il cède le destin du peuple marocain à Israël croyant sauver une monarchie aux abois. Sur ses ergots, Mohammed VI hausse le ton. Dans un discours à l'occasion de la fête dite de «la Révolution du roi et du peuple», Mohammed VI a exhorté le 21 août dernier, les pays partenaires du Maroc à «clarifier» leur position sur la question du territoire du Sahara occidental et à le soutenir «sans aucune équivoque». Grisé par les conseils de ses alliés israéliens, le roi noceur veut jouer le rôle de «prima donna» en politique dans toute l'Afrique du Nord. Mais c'est au moment où il va mourir que le cygne chante. Il semble ignorer que face aux changements qui bouleversent la planète, l'État narcotique est en train de vaciller.

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