L'Expression

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Une certaine idée de l’Algérie

Après de sept mois de la présidentielle de 2004, la vie politique renoue avec ses emballements prématurés. La marmite bout de partout. Le microcosme algérois bruit de toutes les rumeurs. Lisez la presse et vous comprendrez comment la moindre parole d´un candidat potentiel à la succession de Bouteflika est décortiquée avec avidité par les diseuses de bonne aventure. A l´affiche de ce combat de super-stars prématurément annoncé, il y a bien sûr Ali Benflis. Dans sa première conférence de presse depuis son départ de la primature, l´actuel patron du FLN remet les pendules à l´heure. Hier, il a adopté une ligne de communication qui a fait mouche parce qu´elle est cohérente, permanente et dynamique. Il a banalisé l´approche politique et politicienne que l´on s´ingénie à montrer dans une pareille conjoncture pré-électorale. «Ce n´est pas Bouteflika que je cherche à battre aux élections, mais c´est l´Algérie que je veux changer».Voilà tout est dit. C´est le combat d´Abel et de Caïen. Celui de deux conceptions, de deux visions différentes de l´Algérie qui s´affrontent. Cet homme, sans mystère, avance avec des idées simples. Il sait mieux que quiconque attendre que sonne son heure et comprend que rien ne sert d´entrer prématurément en campagne. A aucun moment, les journalistes présents à sa conférence de presse n´ont senti de la mièvrerie dans ses propos. Cela compte beaucoup pour un homme politique qui combat pour convaincre la société d´accepter un deal autour de nouvelles idées. L´Algérie est à reconstruire et à repenser à travers tous ses édifices institutionnels. Mais aussi dans le fonctionnement d´un pouvoir malade de ses errements et frappé de thrombose politique. Benflis suggère aussi que la maladie du pouvoir peut rendre fous certains prétendants ou ceux qui s´y accrochent en despotes des temps modernes. Faut-il le répéter? Les Algériens rêvent d´avoir un Etat fort, crédible, déterminé et conséquent. C´est aussi sa charge de tonalité qui fait que ce discours politique de Benflis soit perçu par tous comme celui d´un homme dans l´imploration de Dieu et des hommes pour changer le destin de l´Algérie. Il est aussi l´avocat plaidant pour la réconciliation nationale. «Une réconciliation entre le peuple et ses gouvernants.» Ce sont toutes les forces du FLN, du peuple et de la jeunesse qui vont vibrer avec lui. Face à l´adversité et aux charges répétées contre la forteresse du FLN, Benflis convainc qu´il n´est pas homme à jeter l´éponge. Les bisbilles de Bouteflika? Il n´en a cure. Belkhadem, Hadjar, Saïd Bouteflika et tous les autres Borgia sauront-ils, pourront-ils briser dans son élan dont il est persuadé qu´il est salvateur pour le pays, cet homme dont la force réside tout de même dans le fait qu´il croit en ce qu´il affirme?
Samedi, il sera déjà intronisé par le congrès extraordinaire du FLN candidat à la présidentielle de 2004. Et ce sera peut-être le début d´une longue épopée.

De Quoi j'me Mêle

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