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La ville de Tizi Ouzou entre hier et aujourd’hui

Une beauté… derrière la poussière

Les vieux la racontent avec nostalgie. Les jeunes, eux, se plaignent...

Tizi Ouzou est une belle petite ville. Une coquette cité lorsqu'elle est bien entretenue. Elle était très appréciée par les touristes qui venaient de nombreux pays du monde. Il y a longtemps, aussi longtemps pour que les jeunes d'aujourd'hui ne puissent pas s'en souvenir, il faisait bon vivre dans la ville de Tizi Ouzou. Aujourd'hui, elle garde encore sa beauté mais sa limpidité se cache derrière le miroir terni...de poussière. Elle garde encore le souvenir des années où tout était dans l'ordre et les choses à l'endroit. Les vieux la racontent avec nostalgie. Les jeunes, eux, se plaignent de divers facteurs qui rendent la vie stressante dans la capitale du Djurdjura. Pourtant, il suffit de peu pour que l'éclat fuse encore une autre fois. Les dernières décisions prises par les services de la wilaya en sont une preuve que la ville peut bien reprendre son lustre d'antan avec un peu d'organisation.
Des feux tricolores rendent la circulation plus fluide
Refaits et réinstallés par les services concernés sous l'impulsion du wali, les feux tricolores ont amené un grand soulagement aux conducteurs. Mais, ce bien-être est hélas sporadique. Pour réguler la circulation, ces feux tricolores doivent d'abord, eux-mêmes, être réguliers. En effet, beaucoup de citoyens de la ville se plaignent. «Pourtant, quand ils sont fonctionnels, ces feux libèrent la circulation d'une façon remarquable. Ils font régner l'ordre au niveau des ronds-points. Mais, je me demande pourquoi ces feux ne marchent pas tout le temps bien qu'ils soient faciles à entretenir», affirme un homme à la soixantaine, habitant la haute-ville. En effet, ces feux tricolores ont donné un autre tempo à la circulation dans la ville de Tizi Ouzou. Mais, ces derniers temps, ils sont souvent éteints. «Parfois, ces feux ne fonctionnent pas correctement. Une mauvaise synchronisation peut causer de graves accidents», avertit un autre conducteur qui s'interroge sur les causes de l'extinction de ces appareils. Actuellement, au centre-ville, ces feux sont généralement non fonctionnels. Mais, ces derniers temps, les élus au niveau de la commune ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Un budget spécial est débloqué pour prendre en charge les améliorations urbaines telles que le revêtement des chaussées dégradées dans les quartiers reculés de la ville.
Ambiance d'autrefois, où es-tu?
Les plus de soixante ans se souviennent très bien des belles années et de l'âge d'or de la ville des Genêts. Dans les années soixante, raconte ces personnes, tout était organisé dans la ville. Même les lieux et les fréquentations sont réglementés. «Ces années-là, les gens savaient où se rencontrer. Les émigrés avaient leur café. C'est là qu'ils se retrouvaient. Les artistes avaient leur café. Pour admirer les artistes connus à l'époque, il suffisait juste de s'asseoir à la table de ce café pour voir arriver des figures de la chanson kabyle. Les sportifs, les avocats; même les étudiants avaient leur café», raconte Ami Rachid, un habitant natif de la ville.
Aujourd'hui, le café des émigrés n'est plus vraiment le café des émigrés. Seul le café des tambourins «Lkahwa Idhebalen» semble résister à l'usure du temps qui passe. «Aujourd'hui, on n'a plus de place où rencontrer nos artistes. Je me souviens de ce temps où l'on venait en masse acheter les nouvelles cassettes de nos artistes à chaque fois qu'ils sortaient un nouvel album. Ce qui était bien en ces temps-là, c'est qu'il suffisait de s'attabler dans un café de la ville, café des artistes ou la place Chavane Abbas pour discuter avec eux. On pouvait leur poser des questions sur les sujets abordés. Quelle belle époque!» Raconte, soupirant, Saïd, un fan des chanteurs Amghid et Sofiane.
À la gare comme...à la guerre
Ces dernières années, avec l'arrivée des bus, le transport commence à se réguler. Les gens ne se plaignent plus comme avant. Les gares intermédiaires introduites à la faveur du nouveau plan de transport n'ont pas donné grande satisfaction. «On perd beaucoup de temps pour atterrir dans la ville et rejoindre son lieu de travail. Les escales nous coûtent beaucoup d'argent et aussi beaucoup de temps. Le transport est une galère pour beaucoup de citoyens. Le nouveau plan de transport n'est pas satisfaisant. «C'était mieux, au temps des taxi et des bus Sonacom des communes. On venait en ville et on retournait avec des horaires bien fixes et réguliers», témoigne un vieil homme qui travaillait comme coiffeur à Tizi Ouzou dans les années 70.

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