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Lamamra reçoit le Calife de la Tidjania de Djenaba

Un trait d’union

La confrérie Tidjania solidement implantée en Afrique que les deux pays ont en partage constitue un puissant levier pour la diplomatie algérienne.

La stabilité de l'Afrique, du Monde arabe, de la région, du Sahel....est une des priorités de l'Algérie. Elle l'a démontré à de nombreuses reprises. La dernière en date remonte à l'organisation, les 1er et 2 novembre dernier, du Sommet arabe qualifié d'historique par les observateurs de la scène internationale qui a été précédé par l'initiative de réconciliation des différentes factions palestiniennes qui a été couronnée à l'unanimité par la «Déclaration d'Alger». Un succès retentissant qui a mis en lumière l'efficacité de la diplomatie algérienne qui a plus d'une corde à son arc pour rayonner davantage sur cette terre d'Afrique notamment dont elle porte les gènes. La rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra et le Calife de la confrérie Tidjania de la région de Djenaba (Sénégal), Cheikh Serine Hassen Sik, en constitue un tremplin. Que se sont-ils dit? Les deux parties «ont évoqué les relations fraternelles entre les deux peuples algérien et sénégalais, ainsi que les liens tissés dans les domaines de la science et de la religion profondément ancrés dans leur histoire commune, notamment le rôle historique de la confrérie Tidjania puisant ses origines authentiques de la ville d'Aïn Madhi, étant un centre de rayonnement spirituel et une destination pour des millions de disciples de la confrérie Tidjania à travers le monde, notamment en Afrique», ont indiqué les services du patron de la diplomatie algérienne à l'issue de l'audience accordée, jeudi dernier, au chef religieux sénégalais. Il faut rappeler que ce n'est pas la première fois que des responsables de cette confrérie sont reçus à un haut niveau. Le Calife général de la Tariqa Tidjania, l'Algérien Cheikh Ali Belarabi Tidjani, a été reçu, le 15 juillet 2022 à Dakar, par le président sénégalais, Macky Sall. Cheikh Ali Belarabi Tidjani, qui a entamé le 14 juillet 2022 une visite au Sénégal à l'invitation du président Macky Sall, «est porteur d'un message de paix et oeuvre pour le raffermissement des liens d'amitié et de coopération entre Dakar et Alger», avait indiqué un communiqué de la présidence de la République du Sénégal. Cette visite tend à «raffermir et promouvoir les relations fraternelles bilatérales entre le Calife général et les autres grandes zaouïas de Tidjania dans le monde, ainsi qu'à ancrer les principes de concertation et de coopération de la Tariqa», avait souligné pour sa part la confrérie. La confrérie Tidjania solidement implantée en Afrique que les deux pays ont en partage constitue en ce sens un puissant levier pour la diplomatie algérienne dont l'influence est avérée sur le plan continental et international. Au Sénégal, où se trouve l'une de ses principales bases de masse en Afrique, la Tidjania dans son ensemble participe, avec la confrérie mouride qui est à la fois sa concurrente et sa partenaire, à ce système confrérique d'«État dans l'État» et d'échange de services avec le pouvoir, qui marque, depuis l'époque coloniale, la vie politique au Sénégal, écrit Jean-Louis Triaud historien français spécialiste de l'Histoire de l'Islam et des sociétés musulmanes en Afrique saharienne et en Afrique subsaharienne. On considère volontiers que les confréries africaines seraient un barrage naturel face aux courants extrémistes de l'islam, souligne-t-il. L'Algérie qui a fait face à un terrorisme islamiste des plus barbares l'a vécu dans sa chair durant les années 1990. Qualifiée de décennie noire, elle fut la période la plus sanglante de son histoire post-indépendance.

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