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Les prix des produits de large consommation ont flambé

Un Ramadhan sous haute tension

Il est fort probable que les Algériens vivent, cette année, un des mois sacrés les plus chers de leur existence.

Le verdict sera connu dans près d'un mois. Un faisceau d'indices tend vers cette hypothèse. La dégradation des conditions économiques, provoquée par la Covid-19 a été incontestablement intensifiée par la flambée généralisée des prix des produits de large consommation. Le coût des pâtes, des légumes secs, des eaux minérales, des fruits et légumes...ont fait un bond significatif. La situation risque de s'exacerber avec le début du mois de Ramadhan. Il est donc fort probable que les Algériens vivent, cette année, un des mois sacrés les plus chers de leur existence. Il y a, en effet, de fortes chances pour qu'il y ait une tension exceptionnelle sur les viandes rouges et blanche, qui figurent au hit-parade des produits les plus largement consommés durant cette période alors que leurs prix atteignent déjà des records. Les pouvoirs publics avaient les années dernières opté pour leur importation massive afin de satisfaire leur exponentielle demande et juguler la spéculation dont ils font l'objet. Ce qui ne sera pas le cas avec le nouvel Exécutif dont le souci est de réduire les importations, faire la part belle à la production nationale avec comme objectif suprême de préserver des réserves de change qui ont avoisiné les 200 milliards de dollars à la fin de l'année 2013 et qui se retrouvent aujourd'hui autour des 42 milliards de dollars. Avec des prix du pétrole qui constituent l'essentiel de ses revenus, le pays n'a pu engranger que 24 milliards de dollars. Une manne qui ne peut lui permettre de subventionner plus largement, hormis certains produits de base tels que le pain ou le lait. La vulnérabilité de l'Algérie est démontrée par son addiction au pétrole. Les importations tous azimuts la fragilisent davantage, alors que dire en temps de disette. Lorsqu'il faut ajouter à cela la dérégulation, la désorganisation des marchés de gros, tout plaide pour une inévitable nouvelle vague de flambée des prix. Il est, en effet, anormal, paradoxal que les prix flambent de façon exagérée alors que tout a été prévu pour qu'il n'y ait pas de pénuries. Les étals des marchés sont exceptionnellement achalandés. Lorsque l'offre satisfait la demande il n'y a aucune raison pour que les produits de consommation connaissent ce type de hausse. C'est une règle universelle de l'économie qui, hélas, semble être étrangère à l'économie nationale au point que la pomme de terre, dans un pays comme le nôtre, soit devenue un produit de luxe. Un légume dont ne peut pourtant se passer la cuisine nationale. L'actuelle flambée des prix, qui a érigé les produits de large consommation en produits de luxe pour les petites bourses et les foyers à faibles revenus, est un des ingrédients et contribue, sans coup férir, à amplifier la fracture sociale. Elle risque de s'amplifier avec le début du mois de Ramadhan, synonyme d'envolée des prix. Une période où la spéculation qui bat sa pleine montre à quel point le poids de l'informel pèse sur l'économie nationale. Un fléau qui est à l'origine des envolées sauvages des prix, des pénuries et des crises qu'ont connues les filières du lait, de l'huile, du sucre...Son éradication reste un défi que les gouvernements successifs n'ont pu relever. L'actuel, dirigé par Abdelkrim Djerad, a du pain sur la planche. 

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