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RAMADHAN

Un premier jour sans frénésie et sans flambée

Les consommateurs ont compris la chose. Les prix baissent au fil des jours du Ramadhan.

Les incessants appels à la consommation rationnelle durant le mois de Ramadhan semblent enfin avoir trouvé une oreille attentive auprès des Algériens. Pas au niveau souhaité, mais une nette amélioration a été tout de même constatée hier, premier jour du Ramadahan.
Les deux marchés des fruits et légumes de la commune de Kouba à Alger où nous nous sommes rendus dans la matinée,nous ont permis de constater de nouveaux comportements des consommateurs jusque-là inimaginables. Sur le marché quotidien de Kouba jouxtant le siège de l'APC, les lieux étaient littéralement désertés à 11h00 heure de notre passage. En effet, c'est au compte- gouttes que les clients y affluaient.
Les étals des commerçants étaient pourtant bien garnis de tous les fruits et légumes de saison. Est-ce un boycott ou un comportement réfléchi des citoyens? Les commerçants semblent détenir la réponse.
«Les consommateurs ont compris la chose, notamment cette année, où tout le monde aura remarqué l'abondance de la production. C'est la saison de la production de nombreux fruits et légumes. Un indice révélateur de la baisse des prix dans les jours qui viennent», nous a indiqué un commerçant pas au top de son moral. Pas loin de ce dernier un autre commerçant nous livre sa version: «Les citoyens étaient bien malins cette année, ils se sont approvisionnés quelques jours avant le Ramadahan. Donc aujourd'hui c'est une journée des plus ordinaires pour eux», a-t-il tenu à dire. Pour ce qui est des prix, il faut souligner que la tendance générale était plutôt au maintien de ces derniers par rapport à il y a quelques jours. La pomme de terre était cédée hier entre 50 et 55 DA.
La tomate entre 60 et 70 DA, le piment à 70 DA, la courgette, le navet et les carottes, à 80 DA et 120 DA la laitue à 100 DA, les haricots verts à 120 DA, l'aubergine à 100 DA. Les prix des carottes, des navets et des haricots verts sont relativement élevés, parce qu'ils ne sont pas de la saison, nous ont expliqué certains commerçants. Cette tendance au maintien des prix est valable aussi pour les fruits: la pastèque 70 DA / kg, le melon 120 DA, la fraise 100 DA, les nèfles 250 DA. Par ailleurs, et contrairement aux marchés des fruits et légumes, les boucheries ont été prises d'assaut par les consommateurs.
A la même heure, soit 11 h passées de quelques minutes, nous avons remarqué même des files d'attente et des bousculades. Pourtant les prix de la viande demeurent toujours aussi chers.
Le kilo de viande ovine locale sans os est cédé à 1300 DA, celle avec os faisait 1050 DA. La viande bovine avec os est cédée 890 DA, celle sans os à 1100 DA, la viande hachée à 840 DA, le merguez à 650 DA kg.
Les raisons qui seraient derrière cet engouement, sont que la viande est indispensable pour la préparation des différents plats au mois de Ramadahn et également le fait que la viande ne se périme pas contrairement aux autres produits. Continuant notre virée à travers les commerces, un autre fait a attiré notre attention, à savoir l'engouement pour les boulangeries et les vendeurs de tout ce qui est épices. Chez ces vendeurs, nous avons failli même assister à des batailles rangées entre les clients et plus particulièrement entre les femmes. Car la tradition à Alger, ce sont les femmes qui s'occupent de l'achat de ces ingrédients.
Par ailleurs, il est à noter que contrairement aux Ramadhan passés, les boissons gazeuses et les produits laitiers n'ont pas connu une augmentation en ce début du mois sacré. Les petites majorations qui ont été opérées, ont été introduites il y a quelques mois déjà.
Le lait en sachet par contre n'était pas disponible partout chez tous les marchands d'alimentation générale.
La crise de lait en sachet a commencé dans d'autres wilayas depuis quelques semaines déjà. Notons enfin que le transport en commun n'a pas trop manqué hier à la capitale. Le nombre de transporteurs a baissé certes au niveau de plusieurs gares, mais le service était assuré.

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