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LE «BLUE WHALE CHALLENGE» À L'EST DU PAYS

Un premier cas à Tébessa

Bien que découvert à un stade très avancé du jeu, le cas de la fillette sauvée, renseigne sur l'inconscience des adolescents face aux dangers du monde virtuel.

A défaut du blocage de ce jeu aussi morbide que macabre, «the blue whale challenge» (le défi de la baleine bleue), continue de se propager au sein des jeunes adolescents. Un premier cas vient d'être enregistré dans la wilaya de Tébessa à l'est du pays, apprend-on de source sécuritaire. Il s'agit d'une collégienne de 13 ans en troisième année moyenne, habitant le quartier Skaniska, au centre-ville de Tébessa. La collégienne a scarifié sa main, en y dessinant le poisson bleu, nous rapporte-t-on. La découverte a été faite par les parents de la fillette, qui ont aussitôt informé les services de sécurité de compétence, en l'occurrence la brigade de protection des jeunes vulnérables, relevant de la sûreté de wilaya de Tébessa, a précisé la même source. Selon les informations rapportées par cette dernière, la fillette influencée par ce jeu macabre a atteint le 45ème jour sur les 50 que comporte le jeu, avant l'accomplissement de l'acte fatal, à savoir le suicide, avec des troubles de comportement. Prise en charge par la brigade de la protection des jeunes vulnérables, une enquête a été aussitôt engagée. Il est à noter qu'à défaut du blocage de ce jeu mortel, qui demeure encore très en vogue sur les réseaux sociaux, l'inquiétude des parents se fait de plus en plus sentir. Ces derniers sont appelés à la plus grande vigilance face a un spectre incontournable, quand on considère la curiosité des adolescents, à vouloir essayer le jeu. Un jeu contre lequel, la vigilance des parents reste le moyen unique pour protéger leurs enfants. Comme expliqué par Houda Imane Feraoun, ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, dans sa réaction au jeu dangereux de «la baleine bleue» qui, rappelons-le, a fait déjà cinq victimes. «On ne peut pas interdire l'accès à ces jeux, puisque le site officiel des jeux a été bloqué il y a longtemps», a déclaré la ministre lors de sa réponse aux préoccupations des députés sur le projet de loi sur les télécommunications. Imane Houda Feraoun a expliqué que ces jeux sont téléchargés et diffusés sur les réseaux sociaux. «Si on doit agir, on doit fermer les réseaux sociaux ce qui n'est pas possible. Tout ce qu'il faut faire c'est fermer la page Facebook». a-t-elle expliqué. Et d'ajouter «le seul moyen pour mettre un terme à ce genre de jeux et protéger nos enfants reste la sensibilisation des parents. En effet, face à ce challenge de la mort, les parents sont appelés à jouer plus que jamais leur rôle. Par ailleurs, les acteurs en charge de la protection de cette frange de la société sont interpellés pour mettre en place un système de prévention et de protection contre ce dangereux défi de la «Baleine bleue». Ce «jeu», aussi absurde que dangereux fait l'objet d'une inquiétude au pluriel, aussi bien au sein des parents qu'au sein des adolescents. Les uns aussi bien que les autres estiment que ce jeu relève du virtuel meurtrier qui ne devrait en aucun cas figurer sur les réseaux sociaux. «C'est complètement débile d'inciter des jeunes à se suicider», s'est offusqué Abdelkader, père de trois enfants scolarisés, rencontré devant le lycée Cheikh Tahar, à la plaine ouest à Annaba. Le père assure qu'aucun de ses enfants ne s'adonne à ce jeu macabre. «Depuis que j'en ai entendu parler, j'ai confisqué les téléphones portables de mes enfants et j'ai éliminé la ligne Internet de la maison», a dit le père qui a en même temps, interdit à sa fille lycéenne et ses deux garçons collégiens de se rendre dans un cybercafé sous un quelconque prétexte.
Mieux encore, à l'heure de la sortie des cours, le père a chargé son épouse de récupérer les deux garçons, pendant que lui se charge de sa fille de 17 ans. «Mon épouse est femme au foyer, quant à moi, commerçant que je suis, je peux consacrer du temps, pour sauver ma progéniture», a fait savoir notre interlocuteur. Ce dernier qui, dans un message adressé aux parents, appelle ces derniers à sacrifier le temps qu'il faut, pour éviter le drame. Ces propos et bien d'autres ont fait l'unanimité de plusieurs parents, qui pris de panique, attendent leurs enfants à la sortie des établissements scolaires de la ville de Annaba.
Les adolescents quant à eux, apostrophés sur le phénomène, font mine de ne rien savoir, alors que d'autres ont manifesté une vigilance bien distinguée, en qualifiant les cas enregistrés de «faiblesse d'esprit, incombant la responsabilité aux parents des victimes, les accusant d'avoir failli à leur rôle parental, en laissant libre usage de l'Internet à leurs enfants», ont-ils apporté.
D'autres par contre sont restés absorbés par le contenu de leur smartphone, c'est tout juste s'ils relèvent la tête pour répondre. Il faut dire que bien qu'aucun signalement «sérieux», n'ait été fait à l'Est du pays, hormis celui de Tébessa, la vigilance est de mise et tous le personnel éducatif ainsi que les parents d'élèves sont sensibilisés et manifestent une extrême vigilance pour faire face à ce défi qui pousse les ados au suicide.

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