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RÉUNIONS À ALGER DE LA MÉDIATION INTERNATIONALE ET DU COMITÉ DE SUIVI AU MALI

Un pas en avant...

Soulignons que l'alerte récente du Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est dit inquiet de la lenteur affectant le processus de paix, a rendu cruciales ces réunions...

La réunion consultative de haut niveau des membres du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d'Alger, était convoquée hier, à Alger, pour une évaluation des avancées et des difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de ce qu'il est convenu d'appeler l'Accord d'Alger. Etaient conviés à cette rencontre, autour du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, les représentants des trois parties signataires que sont le gouvernement, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la Plateforme, côté malien, et les membres de la Médiation internationale qui comprend le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Tchad, le Nigeria, la France, les Etats-Unis, l'ONU-Minusma, l' UA-Misahel, la Cédéao, l'UE et l'OCI. Et, comme le prévoyait l'Accord, ont été aussi conviés, en qualité d'invités, les représentants des trois pays membres permanents du Conseil de sécurité (la Chine, la Russie et le Royaume-Uni) ainsi que le Canada, en sa qualité de chef de file actuel des Partenaires techniques et financiers du Mali (PTF). Dans la matinée d'hier, l'équipe de médiation a tenu également une réunion formelle pour «procéder à un examen rigoureux des avancées ainsi que des difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de l'accord».De fait, voilà sept mois que l'accord a été signé, une période «suffisante» pour la mise à l'épreuve des volontés et surtout de l'engagement des parties à conforter les étapes engagées avec le soutien de la communauté internationale, qui a fait du retour à la paix un objectif primordial... Au programme, trois points cruciaux: d'abord, analyser «objectivement» l'état et les contraintes du processus en cours, ensuite arrêter les décisions en vue d'accélérer sa mise en oeuvre malgré les tentatives de sape, enfin apporter aux organisations chargées du suivi toute l'aide et les moyens nécessaires pour mener à bien leur mission. Soulignons que l'alerte récente du Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est dit inquiet de la lenteur affectant le processus de paix, a rendu cruciales ces réunions, surtout qu'à la fin du mois en cours, un rapport doit être présenté au sommet de l'Union africaine sur cette situation, dans le cadre de l'examen des problèmes de sécurité à travers le continent et particulièrement au Sahel.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait du coup recommandé de trouver des solutions aux problèmes qui entravent une application rigoureuse et plus rapide des dispositions contenues dans l'Accord afin qu'il ait un succès probant. Honni soit qui mal y pense. A titre exhaustif, il faut rappeler que les solutions concernent, entre autres défis:
- le lancement opérationnel de patrouilles mixtes ainsi que leur cantonnement dans des bases garantes de la sécurisation des zones définies, particulièrement au nord du pays où ce genre de patrouilles demeure tributaire d'un manque flagrant de moyens et de coordination entre les parties signataires et la Minusma. Cette dernière doit, en outre, s'adapter au changement intervenu depuis la nomination d'un nouveau représentant du secrétaire général de l'ONU, Mahamat Salah Annadif, en remplacement de Mongi Hamdi.
- second volet des recommandations du Conseil de sécurité, la mise en oeuvre des réformes de certaines institutions tardent encore à voir le jour, au risque d'hypothéquer le processus global pour la réussite duquel sont désignés nommément comme responsables le gouvernement malien et les mouvements des groupes armés de la CMA et de la Plateforme.
- le fait que les activités terroristes aient repris dernièrement constitue un danger réel pour la concrétisation des objectifs assignés à toutes les parties. D'aucuns estiment qu'il y a déjà un effritement des motivations autant que de la confiance, même si l'Etat malien se veut «satisfait» de cette léthargie. Certes, le Président Ibrahim Boubacar Keïta s'est réjoui, dans un message à la nation le 31 décembre dernier, des «progrès» du processus de paix: «Revenant à la mise en oeuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation, l'on peut constater que le Comité de suivi de l'accord (le CSA) et le Comité transitoire de sécurité (le CTS), principales structures préconisées par l'accord, ont été effectivement mises en place. Le processus de Démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) a également démarré. L'oeuvre de réconciliation nationale a pris son envol décisif, avec la mise en place consensuelle et inclusive de la nouvelle Commission Vérité, Justice et Réconciliation (la CVJR). Celle-ci sillonne déjà le pays et ses travaux avancent à un rythme satisfaisant», a-t-il indiqué. Mais l'un et l'autre de ces comités restent confrontés à de graves difficultés, tant en ce qui concerne leur composante que les moyens financiers et les cantonnements nécessaires à leur activité. De surcroît, la Plateforme comme la CMA ont cédé, les 16 et 17 décembre derniers, à leur péché mignon qui consiste à ployer un jour pour mieux durcir leurs exigences, le lendemain. Cette fois, elles revendiquent ensemble la tenue d'une conférence d'entente nationale pour débattre de la refondation de l'architecture institutionnelle globale du Mali. Face aux menées d'Aqmi, ces manoeuvres sont plus que dilatoires, à l'heure où le comité de suivi peine à exister, l'administration reste une hypothèse, les écoles et les centres de santé un espoir sans cesse compromis et les réfugiés de plus en plus malmenés. Tels sont les problèmes que veulent résoudre, au mieux des capacités et des urgences, la dixième session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord du Mali et la réunion consultative de haut niveau des membres du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali dont le souci premier est de soulager les populations qui souffrent toujours de la violence des groupes terroristes implantés dans la région.

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