L'Expression

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L'OPPOSITION DÉCLINE L'OFFRE DE SAÂDANI

Un "parti unique" qui ne dit pas son nom

La majorité des partis regroupés dans la Cnldt a rejeté l'idée de «front» autour du programme du président.

Les principaux partis de l'opposition ont rejeté la proposition du SG du FLN, Amar Saâdani, de créer un front autour du programme du président Bouteflika. Dans son esprit, l'idée pouvait capter l'attention, dans la mesure où Bouteflika est là jusqu'à la fin de son mandat, alors autant se serrer les coudes en temps de vaches maigres pour sortir le pays de l'impasse.
Mais les réponses ont été bien plus renversantes qu'il ne l'aurait imaginé. Louisa Hanoune, par exemple, lui rappelle que l'offre nous rappelle les idées du «parti unique», en se posant la question sur le sens de pareille inspiration. Tout le monde s'y est mis, de Sofiane Djilali, à Benflis, en passant par Djaballah, ils roulent Saâdani dans la farine et se gaussent de l'idée saugrenue, qui devrait les faire pleurer, vu la situation de pré-crise. Or Saâdani fait fi de leurs remarques en continuant dans sa lancée, en déclarant avoir enregistré l'approbation de beaucoup de partis, sans les citer. Ces partis que tout le monde peut deviner se situent dans la périphérie du pouvoir et certains de leurs leaders ont été récompensés par des portefeuilles de ministres, soit attendent la récompense. On peut citer le TAJ de Amar Ghoul, le MPA de Amara Benyounès, l'ANR et les autres partis qui gravitent autour. La composition chiffrée peut donner à Saâdani des assurances, dans le sens où sa sémantique lui fait dire qu'un parti en vaut un autre. Cette inspiration nous fait rappeler le début de la crise quand Sid Ahmed Ghozali avait réuni tous les petits partis dans la «conférence nationale», y compris les dissidents du FIS, pour contrer les trois partis qui drainaient les foules, à savoir, le FLN, l'ex-FIS et le FFS. La même idée a été reprise dans la Conférence de dialogue national (CDN) en janvier 1994, après l'échec des pourparlers avec Bouteflika.
Elle sera reprise par le staff Zeroual, sous forme de «marches spontanées» qui seront sanctionnées par la «victoire» dans un duel mortel avec feu Mahfoudh Nahnah.
C'est donc le même recommencement de l'opération chiffrée qui a permis aux gouvernements successifs de crier victoire quand il y a échec. Saâdani peut se targuer, aujourd'hui, d'avoir réuni le quorum pour remettre les partis de l'opposition à leur place. Mais comment vont évoluer les rapports entre les deux camps, d'ici 2017, la prochaine échéance électorale qui sera «propre»- en reprenant la formule de Ghozali- quand le nouveau SG compare la «chkara» à la délation de harkis au temps de la guerre de Libération nationale? Pour Saâdani, il n'y a pas de place au doute. Les partis qui refuseront de marcher dans cette «noble» entreprise sont des «traîtres». Le mot n'est pas encore prononcé, mais c'est tout comme, il ne s'embarrasserait pas des règles de préséance le moment venu.
On assiste désormais à un nouveau bras de fer entre les tenants du «ça passe ou ça casse» et les «ni... ni...» des opposants, comme par le passé, dans la grande parenthèse qui a fait reculer le pays quand les autres avançaient. C'est dire que l'approche n'a pas évolué malgré le prix payé.

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