L'Expression

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DE HAUTS RESPONSABLES DEVANT LA JUSTICE

Un autre tabou est brisé

Des ministres qui défilent à la barre, cela n’arrive que rarement.

Le temps des «intouchables» est-il révolu en Algérie? Une nouvelle culture pointe-t-elle à l´horizon? Tout porte à le croire, puisqu´au vu des procès Khalifa et Bcia, la justice algérienne semble s´arrimer aux nouvelles réformes opérées dans le secteur. Même si beaucoup reste à faire, puisqu´il s´agit plus de réformer les mentalités que d´élaborer des textes de lois, la machine judiciaire s´est mise en branle, ne se basant que sur les faits contenus dans les dossiers d´instruction. Qui aurait cru qu´un jour, des ministres de la République et autres hauts responsables de l´Etat, tous secteurs confondus, soient cités, à titre de témoins ou d´accusés, dans des affaires de corruption et de malversations? Le peuple ouvre l´oeil pour la première fois sur ces hauts responsables censés incarner la bonne gouvernance.
Un dossier qui, il y a quelques années, se limitait à de simples spéculations et classé dans le chapitre tabou. Des ministres qui défilent à la barre, cela n´arrive que rarement. Une première dans les annales de la justice algérienne. Medelci, Tebboune, Terbèche, Djoudi, Ould Abbès, Keramane... Soltani, Bouchouareb et Ouyahia; ce ne sont là que les quelques noms cités dans les procès Khalifa et Bcia qui continuent de captiver l´opinion publique. La liste risquerait de s´allonger au fur et à mesure que les audiences du procès Khalifa s´égrènent. Un procès dont le mérite est d´avoir révélé un enseignement majeur: que nul n´est au dessus de la loi et que nul n´est censé l´ignorer. D´ailleurs, tous les responsables cités dans l´affaire Khalifa, exception faite du principal accusé et de l´ancien gouverneur de la Banque d´Algérie, ont répondu aux convocations de la justice. Il est désormais, somme toute normal, que tout citoyen, quels que soient son statut et son poste de responsabilité, est appelé à s´expliquer devant la justice. Certains, dans leurs témoignages, avaient même admis un certain manque de vigilance dans l´affaire Khalifa. Le cas du grand argentier du pays, Mourad Medelci, qui dit ne pas être fier de la façon dont a été traité le dossier Khalifa, ouvre une nouvelle ère pour la justice algérienne. Le temps de la justice à deux vitesses longtemps décrié par les Algériens, n´est-il qu´un mauvais souvenir? Le mérite revient, donc, aux réformes mises en oeuvre depuis quelque temps dans le secteur de la justice. Tout l´arsenal juridique mis au point pour lutter contre la corruption, commence à porter ses fruits, même si des imperfections sont parfois signalées, en raison de la phase d´apprentissage qui demande encore plusieurs années d´exercice et de révision des lois en vigueur, dont la plupart sont dépassées par la conjoncture.

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