L'Expression

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Pas de frénésie pour les habits de l’Aïd cette année

Trop chers, les vêtements pour enfants!

Des parents qui sillonnent toutes les places marchandes à la recherche de la …bonne affaire.

Cette année, il n'y a pas une grande frénésie pour l'achat des vêtements de l'Aïd pour enfants. En cause, les prix excessivement chers pratiqués dans les marchés et les magasins. «Cher, trop cher même»! déplorent beaucoup de parents qui sillonnent toutes les places marchandes à la recherche de la...bonne affaire. Quête souvent infructueuse étant donné que les prix sont les mêmes partout. Des virées dans les principaux marchés de la wilaya de Tizi Ouzou montrent que les citoyens ne sont plus aussi nombreux à chercher à faire plaisir aux enfants chaque Aïd. Les moyens font défaut pour la majorité. Cependant, il y a lieu de souligner que de plus en plus de pères et de mères de familles n'accordent plus autant d'importance à ce plaisir qui n'en est plus un à cause de l'évolution rapide des prix.
Incontestablement, c'est la ville de Draâ Ben Khedda, une dizaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya qui remporte la Palme d'or de l'affluence en cette fin du mois de Ramadhan. C'est la ville qui abrite les plus importants marchés de vêtements dont l'un, connu sous l'appellation Dubaï est situé à la rentrée Nord et l'autre, plus grand se trouve à la sortie vers Oued Ksari. Ces jours-ci, ces deux places grouillent de monde. On marche au coude à coude dans les allées de ces marchés. Il y a beaucoup de monde. En majorité, ce sont des familles, père, mère et enfants, qui marchent doucement scrutant les étiquettes affichant les prix et bien-sûr la qualité des vêtements présentés. Les négociations n'offrent pas une grande marge de manoeuvre aux chalands. Tout indique que les marchands se sont donné le mot pour afficher les mêmes prix. «Je suis étonné de voir que les prix ont augmenté par rapport à l'année passée. Incroyable! Pour habiller un enfant de cinq ans, il faut plus de 10 000 dinars», affirme une dame que nous avons abordée au marché Doubaï de la ville de Draâ Ben Khedda. Un autre père de famille accosté dans le même marché n'est pas alléavec le dos de la cuillère pour dire qu'on ne peut plus rendre heureux ses enfants. «Je n'ai pas les moyens de rendre heureux mes enfants. C'est la triste réalité. Regardez par vous-mêmes. Des petites chaussures pour un enfant de 4 ans coûtent plus de 5 000 dinars. Alors si j'achète ça, il ne me restera plus de quoi passer l'Aïd. Alors je préfère me passer de ce petit bonheur d'un père qui voit la joie sur le visage de son enfant recevant une paire de chaussures toute neuve», déplore-t-il.
Les prix exercés dans ces deux marchés sont, faut-il le souligner, les moins élevés. Ailleurs, cela coûte plus cher. Ce que nous avons d'ailleurs vérifié, mercredi passé, dans le marché de la ville de Tigzirt. Les prix étaient excessivement chers. «Moi, je m'en fous de l'Aïd. Je ne le fête plus depuis quelques années. on ne fête pas quelque chose qui ne nous rend pas heureux. Ce serait de la folie d'être heureux quand toutes les conditions rendent malheureux», ironise un enseignant en retraite qui contemple la mer par ces jours ensoleillés. Dans les magasins, ce n'est pas la grande foule. «Les gens ne viennent plus à la recherche des bons prix dans les magasins. Ils préfèrent aller dans les marchés où les occasions de dénicher une bonne affaire sont plus nombreuses», explique un commerçant de la ville de Larbaâ Naït Irathen.
Enfin, un fait nouveau mais qui s'impose d'année en année: les gens ne suivent plus le mouvement des foules. Il n'y a plus de frénésie pour les achats. «Il faut vraiment être fou pour vouloir acheter rien que parce que les autres achètent. Mes enfants possèdent des vêtements neufs que j'ai achetés des mois auparavant. Je ne vois pas pourquoi je dois en acheter d'autres parce que c'est l'Aïd» rétorque un jeune homme accompagnant deux enfants dans les ruelles de la ville de Tizi Ouzou. « Je ne suis pas réactif à ces réflexes pavloviens. Acheter parce que les autres achètent est incontestablement le réflexe qui a fait le plus de mal aux gens ces dernière s années», constate un autre citoyen rencontré à Boudjima.

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