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RECOMPOSITION DU PAYSAGE POLITIQUE

Trois grands courants se disputent un électorat disparate

Les élections locales du 10 octobre confirment l’esquisse des grandes tendances issues des dernières législatives.

Le paysage politique algérien n´obéit pas aux schémas classiques. Il a ses propres spécificités. A bien analyser ses composantes, on peut le définir en trois strates : nationaliste, islamiste et laïque. Mais vu la connotation que peut induire le terme «laïque» sur le plan sémantique, certains se disent plutôt «démocrates» mais le refusent aux autres alors que d´autres préfèrent les cadenasser dans le ghetto kabyle, donc régionaliste. Le FFS qui est membre de l´Internationale socialiste et fort de 5,13% des voix des dernières locales peut se revendiquer leader du troisième courant et lui donner le terme «socialiste». Afin de répondre aux voeux des partis, il serait plus aisé de garder ces nominations pour distinguer les trois grands courants qui forment le nouveau paysage politique de la nouvelle ère qui commence avec le nouveau millénaire, même si ces appellations ne véhiculent pas des idéologies particulières.
Excepté l´islamisme qui se distingue par son credo idéologique, les autres n´en ont aucune. Le nationalisme n´a pas une idéologie particulière. Il est parfois à gauche et parfois à droite, selon ses attaches aux grands blocs économiques qui ont existé ou continuent d´exister dans le monde. Le courant socialiste n´est pas mieux loti. En adhérant à l´IS, le FFS se retrouve aux côtés des socialistes «caviar» qui se situent plus à droite que la droite.
Néanmoins, une fois cette stratification admise, le premier courant se compose du FLN, du RND, du FNA et d´autres partis qui n´ont pas atteint les 5% des suffrages exprimés et qui seront appelés à disparaître. Ce courant dispose de la majorité en réunissant 61,80% des voix - sur la base des élections locales - sans le PRA qui n´a pu franchir l´écueil des 5%.
Le second est constitué d´El-Islah et du MSP. Inutile de lui additionner Ennahda qui se situe à moins de 1%. Ce courant dispose de 16,65% des suffrages. Si on répartit le décompte des indépendants entre nationalistes et islamistes, ce courant ne peut dépasser les 20%.
Enfin le troisième, qui réunit le FFS et le PT, ne représente que 5,13% car le PT, n´a pas participé aux locales. Si on fait le décompte à partir des APW, ce courant disposera de 11,21%. Il faudra à ce moment-là refaire la répartition suivant les APW qui ne représentent pas une réelle stratification de l´électorat.
Les trois courants politiques dominants se répartissent approximativement en 60%, 20%, 10% et des déperditions de l´ordre de 10%. Cette arithmétique soulagera sans aucun doute les analystes qui ont prédit le «déclin» de l´islamisme en Algérie en particulier, et dans le monde en général. Les dernières législatives au Maroc ont donné à peu près les mêmes proportions.
Le courant nationaliste dispose d´une majorité confortable pour aspirer à gérer seul sans recourir à des alliances contre nature, comme cela est le cas aujourd´hui. Il pourra aussi aller aux prochaines présidentielles sans risque majeur de perdre les élections.
Mais il faudra poser la question tout à fait innocente : combien y a-t-il d´islamistes dans le courant nationaliste? En tout cas, les listes des candidatures ont révélé l´existence d´un nombre appréciable d´islamistes parmi les nationalistes. Enfin, où commence le nationalisme et où se termine l´islamisme sur le plan idéologique?

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