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NOUVELLE LOI SUR LES HYDROCARBURES

Tout sur la rencontre Ouyahia-Sidi-Saïd

La libération des prix, avec le litre d’essence à quelque 60 dinars, se fera dans dix ans.

Finalement, le ministre de l´Energie et des Mines avait bien raison de se montrer confiant quant à la rencontre qui a eu lieu ce dimanche entre le gouvernement et son principal partenaire social à propos de la nouvelle mouture relative au projet de loi sur les hydrocarbures. Des sources proches de cette rencontre, qui a duré deux bonnes heures au Palais du gouvernement, nous informent en effet que «le courant est parfaitement bien passé entre Ouyahia et Sidi-Saïd concernant les principaux points débattus».
Pour ce qui est des détails de cette rencontre, les mêmes sources nous annoncent que «l´Ugta était porteuse des principales préoccupations relevées à la suite de la première mouture, dont le rejet avait conduit au déclenchement d´une grève nationale de deux jours les 15 et 16 février 2002».
Depuis, pas mal d´eau semble avoir coulé sous les ponts, et les deux partenaires sont revenus à de bien meilleurs sentiments. C´est pourquoi nos sources nous assurent que le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, «s´est montré très réceptif et attentif aux multiples doléances et points soulevés par la délégation syndicale, formée de sept secrétaires nationaux, outre le secrétaire général, Abdelmadjid Sidi-Saïd».
Le premier point, autour duquel un accord a fini par être dégagé, balaye d´un revers de main les points contenus et prévus dans l´ancienne mouture. «Sonatrach, désormais, aura le droit de conserver l´ensemble des puits et périmètres d´exploration qu´elle désire». Elle pourra, le cas échéant, se «délester des puits qu´elle pourrait juger non rentables, mais susceptibles d´être rentabilisés grâce aux technologies modernes dans lesquelles se sont spécialisées certaines compagnies pétrolières internationales». L´objectif, ici, est de se mettre en harmonie avec les méthodes et techniques usitées de par le monde.
Le second point autour duquel l´accord n´a pu être trouvé que difficilement concerne la privatisation ou bien l´ouverture du capital de Sonatrach. Ici, force est de dire, comme nous en informent nos sources, que «la poire a juste été coupée en deux». Le chef du gouvernement a juste accepté qu´ «il ne soit pas question de privatisation dans l´avenir immédiat». Nul doute, donc, que le sujet sera soulevé un jour ou l´autre, dans trois ou quatre années, selon les estimations faites par les experts. C´est pour cette raison, du reste, que le ministre de l´Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui a pris part à cette rencontre, a fait montre d´une inénarrable assurance, tout en indiquant que «les effets véritables de cette nouvelle loi ne se feront pas sentir avant plusieurs années». Le point suivant a porté sur «la nécessaire création de nombreux emplois en aval dans le secteur dit parapétrolier». Il s´agit là d´une réponse directe aux multiples grognes populaires déclenchées par les jeunes résidant dans les zones d´extraction et de traitement du pétrole où les postes d´emploi sont le plus souvent attribués à des gens étrangers à ces régions.
Il est également laissé le libre choix à la Sonatrach de construire ou non de nouveaux gazoducs alors que dans le même temps elle touchera des redevances sur l´ensemble des champs gaziers que viendraient à découvrir le restant des intervenants dans le secteur. A terme, cette société est ainsi appelée à se mettre sur un pied d´égalité avec les autres en prévision de l´ouverture de son capital.
C´est dans la même perspective qu´il a été également question de l´alignement de l´Algérie sur la réalité des prix. Si cela devait être fait d´un coup, le prix du litre d´essence à la pompe avoisinerait les 60 dinars. C´est pour cette raison qu´il a été convenu, lors de cette rencontre, que «les hausses se feront graduellement sur une durée de dix ans».
Pour comprendre cette prudence, il n´est que de se rappeler la levée de boucliers qui avait accompagné la proposition d´augmenter de cinq dinars le prix du gazoil dans la loi de finances actuelle. Toujours est-il que les Algériens devront se préparer à faire face à des hausses cycliques qui iront crescendo sans que le pouvoir d´achat ne suive le même rythme.
Ainsi donc, soulignent encore nos sources, ce n´est pas pour rien si Ouyahia a parlé de «points de vue convergents» alors que Sidi-Saïd, lui, a souligné que «les deux parties s´acheminent vers une position consensuelle».
Le délai supplémentaire de trois jours demandé par l´Ugta concerne surtout les points de détails. Ainsi, le préambule, qui n´avait pas accompagné le projet de loi n´a été adressé à la Centrale qu´hier. Cette dernière compte surtout profiter de ce délai, puisqu´elle doit rendre sa «copie» ce mardi, pour poser certains points d´ordre syndical, mais aussi et surtout pour mettre en forme son texte après avoir consulté les représentants, là encore pour la forme, du secteur.

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