L'Expression

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BÉJAÏA

Toujours au rendez-vous

La mobilisation était hier encore, plus importante à Béjaïa. Une marée humaine a encore réinvesti la rue pour dire au système «dégage».

Après une semaine faite d'une grève de trois jours ayant paralysé toutes les administrations publiques, ponctuée par des marches corporatistes, qui ont toutes marqué leur adhésion au mouvement populaire pour le changement, Béjaïa a renoué, hier, avec une nouvelle protestation, cette fois-ci populaire. Ils étaient des milliers, hommes, femmes, enfants, jeunes et moins jeunes, drapés de l'emblème national et identitaire à rallier la capitale de la Soummam pour le sixième vendredi de suite. Les habitants de Béjaïa étaient au rendez-vous hebdomadaire. Ils n'ont pas dérogé à la règle. Un nombre incalculable de citoyens était dans la rue pour dire «non aux propositions de sortie de crise faites par l'ANP», considérées par nombre d'entre eux comme «une manoeuvre, un piège contre le mouvement».
De tous les slogans brandis, on retrouve celui qui résume tout: «Système dégage». Pacifiquement, les marcheurs ont longtemps scandé et chanté des refrains qui illustrent leur position par rapport aux revendications initiales du mouvement, mais aussi par rapport aux propositions faites par-ci et par là. «Le message de la population est clair et les réponses apportées depuis le début du mouvement sont en deçà des attentes», commente un marcheur. «Nous respectons parfaitement les institutions de l'état et nous leur demandons de rester aux côtés du peuple», rétorque un autre, une manière à lui de rejeter toutes les mesures successives décidées par le pouvoir. «Nous sommes proches de la victoire et ne gagneront que ceux qui se sont montrés en faveur des revendications populaires», intervient cette dame qui tenait deux drapeaux à la main, l'un représentant l'identité algérienne et l'autre son unité. «Je suis amazighe et algérienne», répondait-elle à ceux qui de loin lui reprochaient «de ne brandir autre drapeau que l'emblème national».
A Béjaïa, on s'est refusé à toute manipulation. On s'est plutôt mis à la solidarité. Les habitants de Béjaïa se sont hier distingués par des gestes qui marquent, on ne peut mieux, l'entraide, qui fait partie des coutumes locales. Outre la distribution de l'eau, déjà de mise depuis le début des marches, hier il y a eu aussi des gâteaux, du couscous à volonté. On ne peut pas avoir soif ni faim quand on marche à Béjaïa. Des marches revendicatives certes, mais qui avaient aussi cet esprit de fête et la fête était réellement au rendez-vous hier. Les invités étaient si nombreux qu'on avait du mal à avancer. Chaque carré avait sa spécificité non pas dans les slogans et dans la manière de les exprimer. Par-ci on scande, par là on chante, d'autres versent dans l'expression physique, artistique et comique.
Des heures durant, la marée humaine a sillonné toutes les artères de la ville dans une ambiance qui n'a d'égale que l'assurance d'avancer de l'avant

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