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BOUTEFLIKA INVITÉ À SE RENDRE À TÉHÉRAN

Téhéran sollicite la médiation d’Alger

De par ses bons rapports avec les puissances occidentales, Alger est perçue par Téhéran comme le médiateur idéal.

Le président iranien M.Mahmoud Ahmadinejad a invité hier son homologue algérien M.Abdelaziz Bouteflika à se rendre «très prochainement», en visite à Téhéran. S´exprimant dans un message adressé au président Bouteflika à l´occasion de la tenue de la semaine d´amitié entre les peuples algérien et iranien, Ahmadinejad indiquera que «les deux pays ont, aujourd´hui, les mêmes priorités».
Aussi, le chef d´Etat iranien estimera, dans son message, que «les développements et les événements internationaux nécessitent une solidarité et une entraide continues entre les peuples musulmans». Une allusion faite aux pressions que subit Téhéran de la part des puissances occidentales à cause de son programme nucléaire.
Le soutien annoncé publiquement et à maintes reprises par l´Algérie quant au droit de tous les pays de bénéficier du nucléaire civil, constitue un point d´appui important pour l´Iran. Lequel pays se trouve dans une situation proche de l´isolement pour des raisons liées, justement à son refus d´interrompre son programme d´enrichissement de l´uranium. Ajoutons que dans ce cadre, de par ses bons rapports avec les pays occidentaux, Alger est perçue par Téhéran comme le «médiateur idéal». Une intervention russe ou chinoise dans ce dossier aura toutes les chances d´être interprétée négativement par Washington et ses alliés. Il faut dire, en ce sens, que l´Iran est en quête de partenaires et d´alliés parmi les pays disposant d´une position stratégique sur le plan diplomatique et géographique.
Le choix d´Alger comme médiateur est lié en partie, au fait que les relations entre les deux pays ne datent pas d´aujourd´hui. L´Algérie a déjà servi, rappelons-le, de conciliateur dans le règlement du conflit irako-iranien. Les relations bilatérales ont passé une période de crise dans les années 90 avant que les présidents Khatami et Bouteflika ne redressent la barre en 2003.
La venue d´Ahmadinejad à Alger, en août dernier, était une autre occasion pour consolider davantage les liens de confiance entre les deux pays.
Le président Bouteflika a rassuré son hôte en lui indiquant que la crise du nucléaire iranien «devrait trouver un règlement satisfaisant en se fondant sur les ressources de la diplomatie internationale et en tenant compte des droits qui vous sont garantis par le Traité de non-prolifération nucléaire.» Indiquons dans le même registre, que les Américains ont eu, de leur côté, à solliciter Alger pour convaincre l´Iran de coopérer avec l´Aiea. Le représentant permanent des Etats-Unis auprès de cette Agence internationale, Greg Schulte, avait abordé, en novembre dernier, ce dossier du nucléaire lors d´un entretien avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères algérien.
«La diplomatie algérienne s´est déjà impliquée dans ce dossier en envoyant plusieurs messages aux dirigeants iraniens. L´on estime, par ailleurs, qu´il serait souhaitable qu´elle continue ses efforts en vue de convaincre l´Iran de se soumettre à la légalité internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité», a déclaré, alors, le représentant américain. De ce fait, Alger est perçue comme l´intermédiaire, voire le médiateur-clé entre Téhéran et les Etats-Unis avec leurs alliés dans ce dossier.
Il convient de souligner, d´autre part, que la coopération économique entre l´Iran et l´Algérie connaît un affermissement continu ces dernières années.
Des accords de coopération bilatérale portant sur différents domaines ont été signés entre les deux pays. Il s´agit, notamment, de la justice, la culture, l´habitat, les services aériens ainsi que des initiatives susceptibles de se concrétiser dans le domaine du montage de véhicules automobiles.

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