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Il met les points sur les «i » sur la question des investissements

Tebboune plaide le patriotisme économique

Il ne s’agit pas d’importer tous les intrants d’une industrie et prétendre contribuer au développement de l’économie.

La vision de l'Etat sur les investissements directs prend prioritairement en considération leur impact sur l'économie nationale. Le président de la République a apporté une nuance de taille dans cet acte économique. Il refuse de les réduire aux étrangers seulement. Le chef de l'Etat insiste même sur l'importance des investissements directs nationaux. «L'investissement en Algérie doit se faire selon le besoin du pays et la priorité est accordée aux opérateurs locaux», a affirmé Abdelmadjid Tebboune. Le propos est on ne peut plus clair. Et le chef de l'Etat sait certainement de quoi il parle. Des fortunes se sont constituées en Algérie. Elles doivent profiter à l'économie du pays. Cette posture que Tebboune voudrait voir dans le comportement des hommes d'affaires algériens a un nom. Cela s'appelle «le patriotisme économique». Mais même s'il existe en Algérie des opérateurs économiques qui ont à coeur de fructifier leurs affaires dans le pays, il en existe d'autres, disposant «de capitaux importants qui ont préféré investir dans d'autres pays où ils créent de la valeur ajoutée et des emplois avec des fonds provenant de l'Algérie». La critique du président est fondée et l'opinion nationale connaît ses hommes d'affaires qui ont bâti des fortunes colossales dans l'importation. Ils ont investi leurs gains à l'étranger et se font valoir auprès de l'opinion nationale comme des capitaines d'industrie.
Le président de la République n'entend visiblement pas se satisfaire de la simple injection de fonds dans l'économie. Il veut que cet argent crée de l'emploi durable et insiste pour que les hommes d'affaires fassent confiance en leur pays et investissent d'abord dans leur patriotisme. C'est la meilleure manière de faire pour éviter au pays une forte dépendance du capital étranger. À ce propos, Tebboune insiste sur le fait d'orienter les investissements directs étrangers sur une logique d'intégration. Il ne s'agit pas d'importer tous les intrants d'une industrie et prétendre contribuer au développement de l'économie. C'est dire donc que la vision est affinée. L'Exécutif a identifié les besoins du pays, instruit les banques publiques à contribution au financement jusqu'à 90% des projets de production nationale, entièrement réalisés avec une matière première locale. Partant, on ne peut pas accuser l'Exécutif de vouloir «siphonner» le privé national et étranger. L'Etat met la main à la pâte, s'engage fortement dans l'acte d'investir, mais dans le même temps, invite les investisseurs qu'ils soient nationaux ou étrangers à répondre à la demande exprimée par l'économie du pays. Celle-ci doit se diversifier, compter sur ses propres ressources et créer une véritable richesse exportable. Les investisseurs qui acceptent de s'engager dans pareille logique gagneront, à n'en pas douter, beaucoup d'argent, tout en contribuant véritablement à l'essor économique du pays. La nouvelle approche de l'Exécutif sur le sujet des investissements n'admet plus les opérations qui rapportent de gros bénéfices se chiffrant en milliards de dollars pour les hommes d'affaires, sans que le pays n'en profite véritablement. C'est le credo de l'Algérie nouvelle.
La question qui se pose est de savoir si pareille approche peut trouver des postulants parmi les opérateurs économiques nationaux et étrangers. Le chef de l'Etat en est convaincu. Le nouveau Code des investissements, actuellement en maturation, nous en dira certainement plus sur les ambitions de l'Exécutif en matière économique.

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