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Affaire de l’obtention de deux passeports

Six mois de prison ferme pour Haddad

L’accusé pourra faire appel contre le jugement prononcé à son encontre dans un délai de 10 jours.

Le verdict est tombé ! Ali Haddad a été condamné, hier, à six mois de prison ferme et 50 000 dinars d’amende par le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs pour faux et usage de faux et fausse déclaration. Souriant, saluant les présents dont la plupart font partie des services de sécurité, Ali Haddad paraissait physiquement amoindri, mais le sourire ne le quittait pas. Dès que le verdict a été prononcé, la salle s’est vidée comme par magie. Aux alentours du tribunal, l’atmosphère était ordinaire mis à part quelques policiers dispatchés et discrets, personne ne semblait s’intéresser à cette affaire.
Désormais, les regards sont portés sur la Cour suprême et le tribunal de Sidi M’hamed. La défense de Ali Haddad a requis son acquittement du chef d’accusation de faux et usage de faux avec restitution de tous les documents et de la somme d’argent qu’il avait en sa possession (près de 4 000 euros et 400 000 DA) lors de son arrestation au poste frontalier d’Oum Teboul fin mars dernier, alors qu’il s’apprêtait à quitter le territoire national en direction de la Tunisie. Contacté par nos soins, un magistrat a indiqué à L’Expression, sous le couvert de l’anonymat, qu’auparavant, Haddad avait déclaré à la justice qu’il a bénéficié du deuxième passeport avec l’intervention de Bedoui et ce dernier avait instruit son SG, qui est actuellement ministre de l’Intérieur pour faciliter l’obtention du passeport. « Juridiquement Bedoui et son SG sont complices dans cette affaire et ils devraient être convoqués par la justice pour être entendus », dit le magistrat en soulignant que c’est une poursuite judiciaire boiteuse. Dans ce même ordre d’idées, on rappelle que la défense a soulevé la nullité du PV d’audition de l’accusé, estimant que le dossier de cette affaire était vide et manquait de preuves et de pièces à conviction. Entendu par le juge, Ali Haddad a dit que sa détention de deux passeports était normale, indiquant avoir utilisé les deux passeports à plusieurs reprises lors de ses déplacements à l’étranger. Il a justifié la détention d’un deuxième passeport biométrique (48 pages) par le fait que sur son ancien passeport était apposé un visa iranien, ce qui allait l’empêcher de se déplacer librement aux Etats-Unis d’Amérique qui refusent « d’accorder un visa pour tout passeport où est apposé un visa iranien ». Il a dit qu’il n’avait pas déposé de dossier pour l’obtention de son nouveau passeport, obtenu suite à une demande adressée à l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Répondant à la question du juge concernant son arrestation au niveau du poste frontalier d’Oum Teboul, Ali Haddad a répondu qu’il n’était pas en fuite et qu’il n’était pas encore au courant de l’émission d’une interdiction de sortie du territoire national à son encontre. On note, que le juge a également prononcé une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d’une amende de 20 000 DA à l’encontre du deuxième accusé de cette affaire, en l’occurrence Hassan Boualem, directeur du Centre national de production des titres et documents sécurisés d’El Hamiz. Pour rappel, les accusés pourront se pourvoir en appel, contre le jugement prononcé à leur encontre, hier, durant les 10 prochains jours.

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