Élue vice-présidente de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques
Salima Abdelhak représentera l’Algérie
La diplomate siègera pour un mandat d’une durée d’un an à compter du 12 mai 2024.
L’Algérie a été élue jeudi, à l’occasion de la 105ème session du Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (Oiac) pour représenter la région africaine, en la personne de l’ambassadrice Salima Abdelhak, représentante permanente de l’Algérie auprès de l’Oiac, pour y occuper le poste de vice-présidente.
La diplomate a été « élue pour un mandat d’une durée d’un an à compter du 12 mai 2024». Lors du débat général de cette session du Conseil exécutif de l’Oiac, qui se tient à La Haye, du 5 au 8 mars, Mme Abdelhak a mis en garde contre « les risques de la ré-émergence des armes chimiques et de la menace de leur utilisation par des groupes non étatiques, notamment dans la conjoncture de conflits armés que connaît le monde actuellement ». Elle a exprimé « les préoccupations de l’Algérie concernant la tragédie palestinienne et condamné les actes et les atrocités commis par l’occupant israélien contre le peuple palestinien en violation flagrante du droit international ». Elle a souligné « le risque que la puissance occupante ait recours à l’usage d’armes chimiques dans sa guerre contre les Palestiniens, étant donné que l’occupation sioniste n’est pas membre à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques et n’est pas contrainte par ses dispositions ». Elle a ainsi exprimé « le soutien de l’Algérie a la requête d’assistance soumise par l’Etat de Palestine au Secrétariat technique portant demande d’ouverture d’une enquête sur l’utilisation de ces armes en Palestine ». Mme Abdelhak a également invité le secrétariat technique de fournir régulièrement aux Etats membres des informations sur les résultats de ses investigations. Elle a, par ailleurs, souligné que « la situation désastreuse à Ghaza rappelle la nécessité pour l’Oiac de poursuivre ses efforts pour garantir l’universalité de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques et l’obligation de tous les Etats à s’y conformer ».
Mme Abdelhak a également, mis en évidence « la menace croissante du terrorisme chimique en raison de la prolifération de foyers de tension, où des groupes terroristes pourraient être impliqués, s’appuyant sur l’évolution technologique, en particulier l’intelligence artificielle, qui permet l’accès aux techniques de fabrication et au développement d’armes chimiques ». Elle a prôné le renforcement de la coopération internationale, en s’appuyant sur les orientations de la cinquième Conférence de révision, sur les travaux du groupe de travail sur le terrorisme et sur la mise en œuvre de l’article 10 de la Convention en vue de se prémunir et se protéger contre ces menaces.
La vice-présidente a également salué « le grand succès » de l’évènement régional, en l’occurrence « Chemex Africa 2023 », organisé l’an dernier par l’Algérie en collaboration avec le secrétariat technique de l’Oiac du 23 septembre au 04 octobre 2023 et d’estimer qu’il était « un modèle de coopération réussi ». Aussi, a-t-elle applaudi la décision de l’organisation de la deuxième édition en Afrique en 2025 et de l’élargir à la région de l’Amérique latine.
Enfin, l’ambassadrice Salima Abdelhak a exprimé « la disposition de l’Algérie à partager les expériences et les leçons tirées de la première édition de cet exercice ». L’élection de l’Algérie en la personne de l’ambassadrice Représentante permanente de l’Algérie auprès de cette Organisation, qui coïncide avec la commémoration de la Journée internationale de la femme, est une autre preuve de la participation de la femme dans la diplomatie algérienne et son engagement à renforcer le statut de l’Algérie au sein des organisations internationales et de défendre ses intérêts et sauvegarder sa réputation.