Saâdani insiste sur le 4e mandat

Cette cérémonie faste vient à un peu plus de deux mois après son plébiscite à la tête du FLN survenu en fin août dernier. Ainsi, Amar Saâdani qui oeuvre à impliquer toutes les instances du parti dans son oeuvre favorite, à savoir le lancement précoce d'une campagne électorale en faveur du quatrième mandat, a réédité, hier, la même démonstration faite avec les 54 mouhafedhs, durant la semaine dernière. Ces parlementaires issus des deux chambres, à l'instar des mouhafedhs et, de surcroît, plusieurs d'entre eux cumulent avec la fonction de député celle de membre du comité central, sont amenés à avaliser haut la main, le communiqué de Saâdani. D'ailleurs, lors de son allocution d'ouverture de cette rencontre devant être consacrée au débat autour de la loi de finances 2014, Amar Saâdani anticipe encore une fois, en déclarant que tous les députés du FLN voteront «oui» pour ce projet, avant de se ressaisir et dire que cette orientation sera faite après le débat. Outre la caution donnée à l'appel à candidature au 4e mandat au profit du président de la République, les parlementaires, et gare aux récalcitrants, devaient faire la queue-leu-leu, pour répondre présent devant les caméras dont celle du parti à l'opération «bisou» voulue par Amar Saâdani. Dans la motion de soutien au 4e mandat, est également fait appel au soutien au programme du gouvernement qui est celui du président de la République. L'éloge au rôle et mission de l'ANP et tous les corps constitués est également mentionné dans cette motion. Le président de l'APN était présent à cette cérémonie show politique de l'ex-président de cette même institution.
Désormais à cheval sur son ton prudent, retrouvé après des déclarations tonitruantes ciblant le DRS et le Premier ministre, Saâdani a rappelé d'emblée aux journalistes présents de ne pas poser de questions en dehors du cadre de cette «grande» rencontre. «Connaissez-vous le contenu des amendements de la Constitution?» Le secrétaire général du FLN qui s'est ravisé indique que «l'annonce du contenu du texte du projet de la révision de la Constitution, relève des seules prérogatives du président de la République». Toutefois, ajoute-t-il, «nous souhaitons qu'au FLN que cette Constitution consacrera l'Etat de droit, la séparation entre les trois pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, le renforcement des prérogatives des parlementaires et un gouvernement majoritaire, en somme une régie semi-présidentielle». Il a également nié que «l'adoption du projet de loi de finances 2014, une dernière loi de finances avant la présidentielle soit liée à la présidentielle ou à une décision politique venue d'en haut». Le nouveau chef du FLN qui s'apprête à tenir le même type de rencontres avec les chefs de kasma et l'ensemble des élus du parti à la Coupole au stade du 5-Juillet prochainement, a réitéré encore une fois que «le FLN est la locomotive grâce à la volonté populaire». Le président de l'APN, M.Ould Khelifa a souligné que le FLN est la première force politique grâce au grand apport du président de la République. C'est le chef de l'Etat, en sa qualité de président d'honneur du FLN qui a donné toute cette crédibilité au FLN. S'agissant du rejet presque systématique de nombreux amendements des députés pour la loi de finances 2014, M.Ould Kablia fait savoir que «toutes les propositions d'amendements non-conformes aux dispositions de l'article 121 de la Constitution devaient être rejetées». Enfin, plus de 400 parlementaires ont répondu présent à ladite rencontre pour apporter leur caution à l'appel à candidature sanctionnant la rencontre avec les parlementaires du parti.