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Trois ministres et des opérateurs économiques prennent en main le dossier

Revoilà le smartphone algérien!

Un nouveau cahier des charges va être mis en place. La qualité et les besoins du marché sont en ligne de mire…

La fin du grand «souk» des smartphones? Très juteux, le marché des téléphones portables en Algérie «nage» dans l'informel. Des millions de dollars circulent chaque année dans un circuit parallèle qui a été favorisé par l'arrêt des importations et la fermeture des usines de montage. La capitale du Souf et les vols en provenance de Dubai sont devenus la vraie bourse de ces appareils. Les dernières saisies effectuées dans ces deux zones stratégiques montrent l'ampleur du trafic. Tout un monde avec ses codes et ses barons qui échappent totalement au contrôle de l'État. De grosses sommes de devises sont passées illégalement hors de nos frontières pour financer ce «business», de l'autre côté, le Trésor public ne bénéficie d'aucun centime! C'est ce que l'on appelle une véritable saignée! Les hautes autorités du pays ont décidé de sonner la fin de la récréation. Après avoir resserré l'étau au niveau des frontières, ils se penchent sur la question de la disponibilité de ces objets primordiale dans le quotidien des citoyens. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mobilisé trois ministres et des opérateurs économiques pour prendre en main le dossier. L'objectif: offrir des smartphones à bon prix aux Algériens, tout en créant de la richesse et de l'emploi. Tout ce beau monde s'est ainsi réuni, dimanche dernier, au ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique.

Des chaînes de production déjà prêtes!
Le premier responsable de ce secteur, Ali Aoun, a présidé les débats, en compagnie du ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi-Triki, et du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, une réunion de travail hautement importante pour l'avenir de cette activité. Ils ont reçu une délégation d'hommes d'affaires, à leur tête le président du Conseil du renouveau économique algérien (Crea), Kamel Moula. Comme ce qui a été fait avec l'automobile, il était question de mettre en place une feuille de route pour réguler ce marché. La solution qui a fait l'unanimité est la relance du smartphone «made in bladi»! Les opérateurs présents ont confirmé qu'ils pouvaient le faire dans les plus brefs délais. Ils ont présenté différentes expériences en matière d'assemblage des téléphones mobiles dans le cadre des anciens systèmes SKD et CKD. Ils ont, dans ce sens, mis en avant qu'ils avaient acquis une expérience importante dans le domaine. «À cela, il faut ajouter le fait que les investissements ont déjà été réalisés et les chaînes de production sont prêtes à relancer cette industrie», ont-il garanti. Ce qui signifie qu'ils sont prêts à faire tourner leurs unités de montage dès qu'ils auront l'autorisation. Néanmoins, si cette industrie naissante a été «avortée», c'est qu'il y avait bien des raisons. L'Exécutif veut éviter les erreurs du passé. Les trois ministres ont été chargés de travailler main dans la main pour fixer les règles du jeu. Ils ont présenté les grandes lignes de cette stratégie. Ali Aoun a décidé de commencer par le...commencement! Il a insisté sur la nécessité de recenser toutes les potentialités disponibles en vue de les mobiliser et de conjuguer les efforts pour réussir cette initiative. Le Mptic, Bibi- Triki a fait part de son approbation de la proposition de son collègue. Toutefois, il a fait une remarque importante qui risque de remettre en cause toute cette stratégie. Pour lui, pour atteindre l'autosuffisance du marché local, ils est primordial que les appareils «soient dotés des dernières technologies et d'assurer un vrai service après-vente».

Comment éviter les erreurs du passé?
Dans un terme plus clair, on ne pourra lutter contre le «cabas» si la production locale se limite, comme dans le passé, à des téléphones chinois de très bas de gamme à qui on donne le nom des marques algériennes. Il faut donc encourager les grandes marques de téléphones portables à investir en Algérie. Cela, notamment en ce qui concerne les Chinois, qui comme dans l'auto, ont fait de très grands pas en la matière en proposant des produits de très grandes qualités à des prix défiant toute concurrence. Chose que confirme Tayeb Zitouni. Le ministre du Commerce a évoqué la nécessité de contrôler le commerce extérieur et ce en procédant à une évaluation approfondie. « Cela afin d'éviter les erreurs antérieures, en particulier celles liées à l'intégration», a-t-il soutenu. Pour le ministre du Commerce, il est donc nécessaire d'abord d'évoluer la demande et les besoins du marché avant de mettre en place la «bible» des téléphones fabriqués en Algérie. Un nouveau cahier des charges devrait donc naître très prochainement. Chose que les opérateurs présents ont saluée. Ces derniers ont exprimé leur satisfaction de la stratégie du gouvernement visant à relancer cette activité. Ils ont par-là même affiché leur volonté d'atteindre l'objectif escompté.

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