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BRANLE-BAS DE COMBAT AU MADJLIS ECHOURA DU MSP

Qui a peur de Ghoul?

La décision de l'ancien ministre des Travaux publics de claquer la porte, appuyée par de nombreux cadres du parti, a sérieusement ébranlé le MSP.

La rupture est bel et bien consommée entre Amar Ghoul et le MSP. «La page est tournée», a annoncé hier, le président du madjlis echoura, Abderahmane Saïdi lors de l'ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil consultatif. M.Saïdi faisait allusion à la démission officielle de l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, ainsi que d'autres cadres du MSP. Une confusion régnait hier, lors de la tenue de cette session du madjlis echoura de même qu'une certaine crainte se lisait sur les visages. Qui a peur de Ghoul? La décision de se retirer du parti, prise par l'ancien ministre des Travaux publics, a sérieusement ébranlé le MSP. De nombreux cadres sont sur le point de le suivre. Par contre, les trois autres ministres issus du MSP, Mustapha Benbada, Smail Mimoune et Khanafou étaient présents à cette réunion. «Certains n'ont pas approuvé les décisions du madjlis echoura alors ils ont pris la tangente en choisissant un autre chemin», a déclaré Bouguerra Soltani. Dans son discours prononcé à l'ouverture de la session ordinaire du Conseil consultatif, M Soltani a refusé sa démission de la présidence du parti comme il a exclu la tenue d'un congrès extraordinaire pour élire son successeur.
«J'ai été élu par le congrès, je partirai de la même manière», a-t-il expliqué aux journalistes. Il rappelle que toutes les décisions stratégiques prises depuis 1994, dont la révision de la Constitution en 2008, le soutien au 3e mandat du chef de l'Etat, la réconciliation nationale, la concorde civile...jusqu'au divorce avec la coalition présidentielle, reviennent à cette haute instance du parti entre les deux congrès. Lors de son allocution d'ouverture des travaux, Bouguerra Soltani a souligné que «la situation politique actuelle ne va pas perdurer trop longtemps», a-t-il indiqué. Pour juguler la crise, le statu quo général prévalant actuellement dans le pays, Bouguerra Soltani a préconisé «la dissolution du Parlement et l'organisation de nouvelles élections législatives. A défaut de dissolution du Parlement, il prône de soumettre le projet de la Constitution à un «référendum populaire» avant l'organisation des élections législatives. En plus de la révision constitutionnelle par voie référendaire, il appelle à la création «d'un gouvernement d'entente nationale et d'une instance nationale impartiale de surveillance et de supervision des élections». A l'adresse de ceux-là, Bouguerra Soltani lancera: «Le mouvement a ses institutions et chacun doit s'y soumettre et respecter sa stricte discipline. Sinon ils doivent assumer la responsabilité politique, historique et disciplinaire.» «Si toutefois, la décision d'opter pour un autre parcours est vérifiée», a-t-il ajouté en laissant entendre que le doute persiste à propos de la création du nouveau parti par Amar Ghoul. Le MSP a reçu au total plus «de 6 démissions du parti dans le sillage de celle du député Amar Ghoul. De même qu'il y a deux à trois démissions de postes de responsabilité dans les instances du parti», a affirmé M.Saïdi. Il s'agit notamment du vice-président du mouvement, Hadj Hamou Magharia, et de quelques membres du bureau national et du conseil consultatif. On cite Mohamed Djemaâ, le porte-parole du MSP, Lotfi Ahmed, membre du bureau national, Kamel Mida, etc. Selon le président du conseil consultatif, «les choix politiques et la gestion du Mouvement» sont les principaux motifs évoqués par les démissionnaires. Ce responsable souligne que «son parti a des regrets quant à ces démissions et séparations mais cela n'influe en rien sur les instances du parti qui a d'autres défis à relever». Le MSP est un mouvement de «stabilité». Cependant, une chose est sûre, «celui ou ceux qui s'évertuent à le secouer doivent savoir que beaucoup d' équations politiques qui règlent la symphonie politique nationale seront ébranlées à leur tour car le MSP a toujours été le chaînon manquant», a averti Abderrahmane Saïdi. Enfin, la session ordinaire a été consacrée aux questions d'ordre organisationnel (y compris les démissions), l'évaluation des législatives 2012, la situation politique générale et la préparation des prochaines élections locales.

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