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Quelle place pour les redresseurs?

Conscient du défi des législatives et du risque que court le parti, Ould Abbès veut faire vite et bien pour recoller les morceaux avant qu'il ne soit trop tard.

Le changement opéré à la tête du FLN ouvre la voie à des interrogations. L'heure de la réconciliation a-t-elle sonné au FLN? Le feuilleton des redresseurs sera-t-il achevé? Une chose est certaine, le départ du contesté Amar Saâdani a soulagé la famille FLN. Les redresseurs qui ont fait de cette revendication leur cheval de bataille ne peuvent pas espérer mieux. Cette décision inattendue permettra à l'ex-parti unique d'ouvrir une nouvelle page. Le nouveau secrétaire général Djamel Ould Abbès a dévoilé sur le tas sa mission. «Mon premier objectif est d'aller ensemble vers les législatives et les élections de 2019. Il faut resserrer les rangs et c'est un appel à tous les militants et anciens responsables: les portes sont ouvertes sans marginalisation et sans exclusion», a lancé le nouveau secrétaire général du FLN qui pose une seule condition «avoir en commun, (la fidélité) au président de la République, président du parti et à son programme». Conscient du défi des législatives et du risque que court le parti, Ould Abbès veut faire vite et bien pour recoller les morceaux avant qu'il ne soit trop tard. Ce dernier a encore cinq mois devant lui pour réconcilier entre eux les enfants du parti. L'ancien ministre a saisi l'occasion dès sa désignation pour inviter les mécontents à tourner la page et à oeuvrer pour l'intérêt du parti. Selon lui, responsables, moudjahid et ancien cadres du parti sont tous conviés à collaborer pour faire du parti une force incontournable sur la scène politique. Même si les redresseurs n'ont pas un poids puisqu'ils ont été exclus des structures du parti, à savoir le bureau politique et le comité central, le nouveau SG ne veut marginaliser aucune partie. Ce n'est pas tout. Connaissant parfaitement les entrailles du parti et ses manoeuvres, Ould Abbès a été plus clair dès le départ. Le nouveau patron du FLN n'a pas été par quatre chemins pour clarifier les choses une bonne fois pour toutes. Sachant que sa désignation pourrait faire l'objet de critique, l'ancien ministre a tenu à mettre les points sur les «I» en excluant le statut d'intérim. «Je ne suis pas secrétaire général par intérim»,
a-t-il déclaré à la presse samedi dernier à l'issue de la réunion du comité central tenue à l'hôtel
El Aurassi. Pour fermer la porte à toute éventuelle contestation, l'ancien ministre voulait, sans doute, transmettre le message à ceux qui peuvent contester sa désignation à la tête du parti.
S'exprimant face à la presse, Djamel Ould Abbès a affirmé qu'il demeurera à la tête du parti jusqu'en octobre 2020. «J'ai un mandat. Je vais poursuivre le mandat entamé par Amar Saâdani. Peut-être qu'il y aura un congrès extraordinaire dans deux ans. Le comité central se réunira une fois par an», a détaillé le nouveau chef du parti quelques minutes après sa désignation. Cet enfant du FLN semble avoir été bien préparé à cette mission. Ould Abbès est venu avec une feuille de route bien tracée pour rassembler toute la famille FLN qui a été minée par les clivages ces derniers temps. Pour cela, il compte agir vite. Au lendemain de sa désignation, il a réuni le bureau politique pour briefer ses collaborateurs sur les priorités de l'heure. Le successeur de Saâdani se réunira prochainement avec les mouhafedhs et responsables locaux du parti pour s'enquérir des préoccupations de la base et transmettre ses instructions. Ainsi, Ould Abbès s'engage dans une course contre la montre. L'homme fidèle au président devra faire courir plusieurs lièvres à la fois pour être prêt au rendez-vous des législatives. Il reste à savoir si ce dernier va réussir son challenge en signant la trêve au sein du parti. «Si nous constatons qu'il y a une bonne intention pour rétablir le parti nous sommes entièrement disposés à collaborer», a soutenu Abdelkrim Abada, ancien mouhafedh et chef du mouvement de redressement. Contacté par nos soins, ce dernier se dit soulagé par le départ de Saâdani du parti et soutient que l'appel lancé par Ould Abbès augure de bonnes choses pour le parti.

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