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Soutien aux entreprises affectées par la crise sanitaire

Quand les banques n'appliquent pas

Il est question de permettre aux banques d'assurer un accompagnement adéquat des entreprises de production de biens et de services.

Devant l'inertie et l'incapacité de certaines banques a traduire sur le terrain les instructions et les mesures du président de la République relatives au soutien mis en place pour les entreprises affectées par la crise sanitaire, la Banque d'Algérie a dû recourir à une mise en garde adressée aux établissement financiers et banques, dimanche dernier, en vue de mettre fin à ces agissements qui accablent davantage la situation de milliers d'entreprises. Elle a rappelé à travers un communiqué destiné aux P-DG et DG des banques, que «ces mesures étaient destinées à permettre aux banques et établissements financiers d'assurer un accompagnement adéquat des entreprises de production de biens et de services, à l'effet de juguler les effets négatifs de la pandémie, sur l'économie nationale». Une situation rocambolesque, qui dénote à quel point l'effet de résistance au changement peut être nocif pour la relance économique, du fait, que la stratégie adoptée par le gouvernement pour maintenir des équilibres sociaux et économiques, visait essentiellement la préservation des emplois et des activités, dans le but de permettre aux opérateurs et aux salariés de survivre, mais également de préserver des chances réelles de relance.
Malheureusement ce n'est pas le cas sur la terrain et c'est bien à ce niveau que la dissonance entre la volonté de l'Etat à opérer le changement et l'obstination de certains responsables à maintenir un état d'anarchie, engendre un effet de méfiance, et aggrave la situation de doute et de flou qui ne peut être bénéfique que pour les ennemis de la nation. Il faut dire que le constat a été déjà fait par le président de la République, qualifiant les banques de «guichets publics», où l'accompagnement et la prise de risque avec l'opérateur sont quasi absents. En lieu et place de l'application de ces mesures, les opérateurs, qui avaient foi dans les annonces du président de la République, ont eu droit à un traitement répressif et dangereux, du fait qu'il intervient à l'encontre des directives de l'Etat et met le citoyen dans l'incompréhension totale. Dans ce sens, la BA évoque «l'application de pénalités de retard sur le paiement des échéances de crédit, permettant ainsi à certaines banques d'augmenter leurs revenus en contradiction avec l'éthique et l'émission de saisies arrêtées par certaines banques à l'encontre de leur clientèle en difficulté de remboursement de crédit». Il s'agit en toute vraisemblance d'un détournement des avantages octroyés au banques pour soutenir les entreprises, comme le confirme la BA expliquant que «cette façon de faire, s'inscrit totalement en porte-à-faux par rapport aux objectifs visés par la Banque d'Algérie ainsi que les raisons ayant motivé les facilitations consenties et avantages accordés, à titre exceptionnel, aux banques, en leur permettant, notamment la libération davantage de fonds propres, afin de préserver leur capacité à poursuivre le financement des entreprises, durant cette période de crise sanitaire». Il apparaît clairement à travers ces exactions que le chemin vers un environnement d'investissement et d'affaires sain et efficient est encore long et ardu, tant que ces mentalités sédentarisées seront au-devant de la scène bancaire, et que le paysage financier sera entre les mains de responsables véreux qui se dressent sans vergogne contre les intérêts du pays.
A.A

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