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PROJET DE ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE

Quand l'Afrique voit grand

Le projet de réforme de l'Union africaine est particulièrement intéressant parce qu'il est adossé à un projet économique extrêmement ambitieux pour le continent: la mise en place d'une Communauté économique africaine intégrée.

Le 28e Sommet de l'Union africaine qui se déroule actuellement à Addis-Abeba et prendra fin demain, va aborder l'une des questions les plus importantes du moment: la mise en place de la zone de libre-échange continentale dont les travaux ont été lancés formellement en 2015 à Johannesburg. Ce projet est d'autant plus intéressant qu'il se conjugue à une réforme de l'Union africaine de sorte qu'elle devienne plus entreprenante.
La création de cette zone est prioritaire dans l'agenda 2063 de l'Union africaine. L'objectif, à travers ce projet, est de créer un seul marché africain des biens et services, d'établir la libre circulation de marchandises et des hommes, notamment les hommes d'affaires, avant de mettre en place l'Union douanière africaine en 2022 et la Communauté économique africaine en 2028. Il est question que la mise en place d'une Zone de libre-échange continentale apporte à l'Afrique, selon les premières estimations, environ 35 milliards de dollars par an en matière de commerce intra-africain d'ici 2022, ce qui suscite d'ailleurs l'enthousiasme de plusieurs responsables africains, notamment Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l'UA et la commissaire au Commerce et à l'Industrie de l'Union africaine, Fatima Haram Acyl. Dans son allocution prononcée mercredi dernier lors de l'ouverture de la 30ème session du Conseil exécutif de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma a appelé à l'engagement des pays membres pour atteindre le premier objectif de l'Agenda 2063, celui de lancer la Zlec d'ici fin 2017. Elle a souligné la nécessité de faire le nécessaire en matière de libre circulation des personnes, afin de débloquer les opportunités de commerce, d'études, d'affaires et de tourisme intra-africains, et a encouragé les pays qui ont mis en oeuvre les décisions continentales de libre circulation des personnes. «Cette année, nous avons une tâche majeure pour adopter la Zone de libre-échange continentale africaine. Ceci, avec notre programme d'industrialisation, la stratégie des produits de base et le travail sur l'économie des océans bleus, sont essentiels pour résoudre le paradoxe africain d'un continent avec pratiquement toutes les ressources naturelles à sa disposition, et pourtant des populations pauvres, et qui est marginalisé dans la production mondiale», a-t-elle indiqué. Fatima Haram Acyl a, elle aussi, abondé dans le même sens en se montrant très optimiste quant à l'aboutissement du projet. «La très attendue Zone de libre-échange continentale (Zlec) africaine, qui devrait être lancée en 2017, offre une opportunité pour le développement du commerce interafricain et la création d'emplois dans le continent, a-t-elle indiqué, mercredi à Addis-Abeba lors d'une conférence de presse, en marge du 28è Sommet de l'UA en soulignant que «l'Afrique doit mettre en place son marché unique et faciliter les échanges commerciaux intra-africains. La mise en place de la Zlec est à même de bénéficier à tout le continent dans la mesure où elle va permettre de faciliter les mouvements des personnes», a-t-elle affirmé en précisant que «l'Afrique doit se concentrer sur sa propre priorité, son propre marché, son propre peuple, l'emploi des personnes et la prospérité de ce continent».
Décidé initialement en 2012, le projet de création d'un marché unique continental pour les biens et services, la libre circulation des personnes et des investissements, n'a été adopté formellement qu'en 2015 pour entamer sa réalisation en 2017. Ce projet, estiment certains experts de l'UA, va contribuer à résoudre les problèmes posés par les adhésions multiples et à chevauchement et à accélérer les processus d'intégration régionale et continentale. La Zlec va également permettre d'élargir le commerce intra-africain et améliorera la compétitivité au niveau de l'industrie et des entreprises en exploitant les possibilités d'une production à grande échelle, de l'accès aux marchés continentaux et d'une meilleure ré-affectation des ressources. Ce projet de Zlec, qui intervient au moment où plusieurs pays africains affichent un intérêt grandissant les uns pour les autres, va permettre à l'Afrique de devenir un acteur incontournable sur l'échiquier économique mondial s'il venait à se réaliser, surtout en cette période où plusieurs économies européennes et asiatiques traversent une crise structurelle profonde. En effet, avec 54 pays, une population de plus d'un milliard et un PIB de plus de 3400 milliards de dollars, l'Afrique va sans nul doute mériter le statut de locomotive de la croissance mondiale que nombre d'observateurs n'hésitent pas à lui accorder.

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