L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Ouverture des travaux de son 8e congrès

Pragmatique, le MSP

La candidature de Hassani Abdellali constituerait une véritable carte que les congressistes pourraient utiliser pour entériner le choix de la direction.

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), a ouvert les travaux de son 8e congrès ordinaire, qui a vu la participation des présidents des partis de la majorité et ceux qui sont proches de la mouvance islamiste. Les partis islamistes d'obédience «frériste» au niveau du Maghreb et certains de l'Afrique de l'Ouest ont marqué leur présence solennelle à ce congrès, hormis le parti islamiste marocain, PJD qui n'a pas participé à cet événement politique du MSP. Il faut rappeler qu'Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Mouvement palestinien Hamas, a participé à l'ouverture des travaux du congrès du MSP.
L'ambiance était surtout aux retrouvailles et aux discussions amicales entre les participants, qui n'affichaient aucune mine renseignant sur des clivages qui impacte la situation organique au sein du MSP.
Le discours d'ouverture a été prononcé par le président sortant, Abderrezak Makri. Makri lequel a eu recours à une allocution qui présente le contexte du déroulement du 8e congrès comme une circonstance particulière et inhérente aux enjeux auxquels fait face l'Algérie.
À ce propos, Abderrezak Makri a souligné que «les efforts consentis par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, étaient importants pour le développement
économique, ces efforts exigent le soutien de tout un chacun», a-t-il attesté.
Dans un autre registre, le président sortant a expliqué aux congressistes les comportements et les positions prises par le MSP sur le plan politique en ce qui concerne sa participation au gouvernement et son retrait, aussi, de ce dernier. Il a affirmé à ce propos: «Quand nous nous sommes retirés du gouvernement, nous n'avons pas souhaité l'échec à d'autres formations qui ont jugé utiles d'y rester. Pour la simple et unique raison, que le pays est très cher pour nous» a-t-il martelé. Abderrezak Makri a profité de cette occasion pour passer un message codé aux cadres et aux courants qui constituent son mouvement, rappelant que «notre parti pratique une politique qui ne vise pas à cultiver la haine et la vengeance contre des personnes. Au sein du MSP, la gestion ne répond pas à des besoins personnels. Nous cherchons toujours à asseoir un objectif noble à notre action politique», a-t-il mentionné.
L'atmosphère au sein du congrès donnait l'impression que les choses fonctionnaient à merveille. Les candidats au poste du président du Mouvement avaient l'air de s'impliquer, comme tous les militants congressistes, dans l'ambiance du colloque, laissant croire que leur présence à cet événement se limite juste à la participation aux travaux du 8e congrès. L'ancien ministre de l'Industrie, Abdelmadjid Menasra et le conseiller du président sortant et membre de l'exécutif du MSP, Hassani Abdellali, se sont tus et n'ont fait aucune déclaration à la presse, sachant qu'ils sont les deux candidats officiels pour succéder au président sortant, Abderrezak Makri. Cette tactique se veut comme une manière de dire que le MSP n'est pas frappé par une crise interne et que l'enjeu dépasse le poste de la présidence du parti mais bel et bien le pays, selon les dires de certaines grandes figures du MSP, à savoir l'ex-président du conseil consultatif, Abderrahmane Saïdi et l'ex-président du MSP, Aboudjerra Soltani.
Pour le premier cité, la question se pose autrement, au niveau du Mouvement. Il souligne que «le MSP n'aborde pas les questions politiques importantes, avec une manière qui le dissocie du pays et des enjeux qui l'attendent. Nous sommes dans une situation qui exige que notre mouvement s'implique dans la sauvegarde de l'unité nationale, dans le cadre d'un front interne plus large», a-t-il signalé.
Quant à Aboudjerra Soltani, pour lui, le congrès va désigner un président qui n'aura pas à incarner sa personne mais bien au contraire, les institutions du parti», a-t-il rappelé.
Les tenants et les aboutissants du congrès n'ont pas été scellés, les choses n'ont pas encore été tranchées. La candidature de Menasra est expliquée comme étant une situation imposée par le contexte de clivage non-avoué au sein du parti. La candidature de Hassani Abdellali constituerait une véritable carte que les congressistes pourraient utiliser, d'une manière majoritaire, pour entériner le choix d'une direction pragmatique au plan politique et soucieuse de sauvegarder la stabilité organique du MSP.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours