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À QUELQUES SEMAINES DU SOMMET CHINE-AFRIQUE

Pékin bouscule Paris

Désormais, les États africains ont l'embarras du choix de partenaires crédibles et aux gros moyens financiers qui leur offrent de nouvelles marges de manoeuvre.

Notes de réflexion, tentatives de répliques et course contre la montre. A quelques semaines du sommet Chine-Afrique, programmé en septembre prochain à Pékin, la diplomatie française est sur le pied de guerre. Comment contrer l'entrisme des Chinois dans les états-majors africains? Comment ne pas rester sur le quai face au rouleau compresseur des entreprises chinoises très concurrentes? La visite susurrée du président français Emmanuel Macron dans certains pays d'Afrique avant la fin de l'année 2018, procède-t-elle de cette stratégie de réplique de l'Elysée?
La France a bien compris que le destin de l'Afrique n'est plus seulement lié à celui de ses partenaires traditionnels. Certes, le recul de l'influence française en Afrique est antérieur à l'arrivée de la Chine, mais à présent, les succès des entreprises «jaunes» pèsent sur les parts de marché des entreprises françaises.
Sur ses anciennes colonies, son aire d'influence géopolitique, la France se trouve confrontée à un environnement très concurrentiel. Désormais, les États africains ont l'embarras du choix de partenaires crédibles et aux gros moyens financiers qui leur ouvrent de nouvelles marges de manoeuvre.
En perpétuelle expansion, fournisseur de ressources naturelles, et d'une main-d'oeuvre à bon prix, le marché africain revêt un intérêt stratégique croissant. C'est le cas du marché algérien où Paris veut détrôner Pékin et retrouver sa place de premier partenaire.
Une réunion patronale est programmée en octobre prochain à Paris entre des hommes d'affaires algériens et français. Cette rencontre bilatérale envisage de débloquer tous les projets existants entre les deux pays.
«Tous les dossiers suspendus entre les deux pays seront débloqués», a soutenu enthousiaste le président de la Chambre de commerce algérienne en France Kaci Aït Yaâli parlant des enjeux de cette rencontre. Dans cette démarche de «reconquête» du marché algérien, les Français ciblent certains marchés importants qu'ils ont identifiés au préalable.
Le 11 juillet dernier, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, a rencontré, à Paris le nouveau président du Medef, Geoffroy Roux, de Bézieux au siège de l'organisation patronale à Paris. Haddad était accompagné des vice-présidents Mohamed Baïri, Mehdi Bendimerad, et le président de Jil'FCE, Mohamed Skander.
«Cette rencontre qui intervient au lendemain de l'élection du nouveau président du Medef a été l'occasion d'échanger au sujet de la coopération économique algéro-française» a noté un communiqué du FCE Le président du FCE et sa délégation ont notamment souligné les opportunités d'investissement et d'affaires qu'offre la destination Algérie dans le cadre de la dynamique de développement économique.
Coïncidence ou hasard du calendrier, le même jour, le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel qui participait au Sommet sino-arabe, s'est entendu avec son homologue chinois Wang Yi pour établir un bilan des réalisations effectuées dans le cadre du plan quinquennal 2014-2018 et pour acter un nouveau plan quinquennal 2019-2023.
Le vaste projet des nouvelles routes de la soie poussé par le président chinois, Xi Jinping n'est pas fait pour rassurer la France qui soupçonne la Chine de vouloir étendre son influence géopolitique et de peser davantage dans la gouvernance mondiale. Ces routes de la soie «ne peuvent être des routes de l'hégémonie qui mettent en état de vassalité les pays qu'elles traversent. Si ce sont des routes, elles ne peuvent pas être qu'univoques», a insisté le président français Emmanuel Macron lors de sa visite en Chine en janvier dernier.

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