L'Expression

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«Pas de changement de monnaie!»

La «riba» a bon dos. Les barons de l'informel n'ont de religion que l'argent...

Eclairage. Comme à son habitude, le président Tebboune était très à l'aise, dimanche dernier, face aux questions diverses et variées posées par les journalistes des médias nationaux. Sans aucune note, il a répondu aux plus petits détails qui lui étaient soumis. L'économie en général s'est taillée la part du lion lors de cette rencontre. Dans ce grand chapitre figurait l'argent sale de la corruption et des malversations qui ont défrayé la chronique. Sans oublier les sommes faramineuses qui alimentent l'économie souterraine. Le président estime que les sommes qui circulent hors du circuit bancaire et qui, de fait, échappent à la fiscalité, se situent dans une fourchette allant de 6.000 milliards de DA à 10.000 milliards de dinars. La question des journalistes était de savoir par quel moyen l'Etat comptait en finir avec les parasites du marché parallèle en rappelant que certaines voix suggèrent, pour y parvenir, le changement de monnaie. Dans sa réponse, Tebboune a été catégorique. «Je ne changerai pas la monnaie. Pour la raison simple que les gros détenteurs des capitaux entreposés dans des caves utiliseront des petites mains pour les envoyer au guichet changer les anciennes coupures contre la nouvelle monnaie». En effet, les barons de l'informel resteront dans l'ombre et poursuivront leurs activités souterraines. Les nouvelles coupures leur parviendront par ceux qu'ils auront envoyé aux guichets contre une petite rémunération. Ce qui revient à dire que le changement de monnaie n'est pas un moyen de bancarisation. Il ne permettra pas non plus à démasquer les gros bonnets du marché informel. Autant éviter de nouvelles dépenses que ce type d'opération nécessite. C'est tellement bien vu que l'explication est vite assimilée par le commun des mortels. Le président de la République a cité quelques alibis de ceux qui tiennent leur fortune hors de la banque comme la «riba». Sauf que même avec les finances islamiques (sans intérêts) les barons de l'informel n'aiment toujours pas la banque. On sentait que le président de la République avait en tête la solution sans la révéler. Il s'est contenté de dire qu'avec le temps et le retour de la confiance, l'informel disparaîtra. Dans cette catégorie de mouvements de capitaux qui échappent au contrôle de l'Etat se trouve également l'argent sale de la corruption et celui des détournements. En monnaie nationale et en devises. Chacun sait, en suivant les procès en cours, qu'une bonne partie du «butin» de ces malfaiteurs a été transférée à l'étranger. Pour acheter des biens immobiliers et des placements dans les institutions financières étrangères. Pour ne citer qu'un exemple, celui de l'Algérien qui achète un hôtel cinq étoiles pour
35 millions d'euros en Espagne et verse 10 millions de dollars à un lobbyiste américain pour le «tirer d'affaire», celui-ci doit avoir amassé une fortune considérable soit par les surfacturations ou
autres moyens illicites de transferts. Il n'est malheureusement pas le seul. Pour tout Algérien normalement constitué, ce sujet est inadmissible car l'argent dérobé lui appartient en partie. C'est ce qui devrait remplir les contenus des réseaux sociaux en lieu et place de la diversion qui a cours et qui s'apparente à la complicité. Ce qui autorise à dire que le président Tebboune a cette grande qualité de se maîtriser. Pour ne pas laisser éclater sa colère!

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