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LES FOYERS DE L'ÉPIDÉMIE EN ALGÉRIE ANGOISSENT LES CAPITALES ÉTRANGÈRES

Paris s'inquiète pour ses ressortissants

Dans une note émise le 26 août, le ministère français des Affaires étrangères a appelé ses ressortissants qui vivent ou ont l'intention de se rendre en Algérie à une vigilance particulière.

Entre Paris et Alger le ciel est encore loin de se débarrasser de ses nuages. Même s'il est vrai que le bulletin, plutôt tendancieux, publié sur le site de «France Diplomatie» à propos des foyers de choléra qui ont touché certaines localités du pays est loin de constituer un orage qui compromettrait des relations plutôt apaisées à l'heure actuelle. Quoi de plus normal qu'un pays s'intéresse à la santé de ses ressortissants. Mais de là à l'enfler au point de brandir le spectre d'une catastrophe sanitaire, c'est aller un peu trop vite en besogne.
Les cas de choléra identifiés sont tout de même loin de constituer une épidémie. Selon les chiffres avancés par le ministre de la Santé sur les 139 cas suspects 70 ont été confirmés. Et sur les six wilayas concernées deux d'entre elles n'ont enregistré que deux individus. Un à Médéa et le second à Aïn Defla. A Bouira trois cas ont été confirmés alors que la majorité est concentrée au Centre (Alger, Tipasa, Blida).
Le fait que les foyers de cette maladie soient circonscrits à cette aire géographique rassure quant à la maîtrise d'une situation qui ne méritait certainement pas de connaître un écho international. Surtout que cette épidémie de choléra n'a mobilisé que deux infrastructures hospitalières (une à Boufarik et l'autre à El Kettar à Alger) pour sa prise en charge. Paris a franchi ce pas sans juger important de rentrer dans ces détails. «Plusieurs cas de choléra ont été diagnostiqués dans le nord et le centre du pays (Bouira, Blida, Tipasa, Alger, Médéa, Aïn Defla). Le ministère algérien de la Santé et de la Population indique qu'une source de la région de Tipasa serait à l'origine de la contamination, mais que l'eau du robinet demeurerait potable», a écrit le ministère français des Affaires étrangères dans une note émise le 26 août. Avant d'ajouter que: «Dans tous les cas, il est impératif de porter une vigilance particulière aux règles d'hygiène et de sécurité afin de se préserver des contaminations digestives ou de contact.» De «sécurité»? De quelle «sécurité» s'agit-il? Bref ne remuons pas le couteau dans la plaie car s'il y a lieu de rappeler toutes les notes émises par les différents gouvernements de la République française qu'ils soient de droite ou de gauche qui ont déconseillé la destination Algérie, cela reviendrait à sortir de l'ombre les fantômes du passé. Est-ce pour dire que l'Algérie demeure sous «surveillance» que Paris a surfé sur cette question sanitaire? La question est posée. Il n'en demeure pas moins qu'elle n'a pas réagi de façon aussi prompte et alarmante lorsque quatre cas de choléra ont été signalés à Vancouver au Canada au mois de mars dernier. La France n'entretient-elle pas de relations avec le pays au drapeau à la feuille d'érable? Sont-elles nulles au point de ne pas susciter de réaction du même type que celle réservée à notre pays? Alors pourquoi ce deux poids, deux mesures dans le traitement réservé à ces cas de choléra? Tripoli ne s'est pas posée toute cette série de questions et a emboîté le pas à Paris. La direction de la veille et d'investigation affiliée au Centre national de lutte contre les maladies du ministère libyen de la Santé a élevé le niveau d'alerte et de préparation pour «faire face à l'éventualité de l'arrivée de l'épidémie de choléra de l'Algérie à la Libye, notamment à travers les zones frontalières», selon un communiqué de l'institution relayé sur la page Facebook officielle du ministère de la Santé du gouvernement d'union nationale, a écrit sur son site le quotidien électronique TSA. «L'administration demande aux membres du programme de veille et d'alerte précoce et aux équipes d'intervention rapide et surveillants des hôpitaux d'être prudents avec les individus provenant d'Algérie et de s'enquérir de leur état de santé s'ils présentent un quelconque symptôme de la maladie», a également annoncé l'autorité de santé libyenne qui a également appelé les citoyens à signaler tout cas suspect a ajouté la même source. La «chasse» à l'Algérien a commencé en Libye. Reste à savoir comment déceler qu'il est atteint du choléra. Les autorités libyennes ne le disent pas. Quant à Paris il est incontestable qu'elle a contribué à élever le niveau de panique.

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