L'Expression

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Parcours d'un bâtisseur

En 1974 il est ovationné par les grands du monde lors d'un discours autant mémorable qu'historique qu'il prononcera à New York devant l'Assemblée générale de l'ONU.

Décidément, le mois de décembre restera comme celui des douleurs vives et profondes qui auront affecté la nation toute entière. Des douleurs ravivées par le temps pour nous rappeler les étapes qui restent à franchir pour atteindre le long chemin qui mène à la démocratie et à la liberté. Ceux qui ont inscrit leur combat dans cette trajectoire au point où se confondent leur propre histoire et celle de la liberté de leur peuple en constituent des repères, même si leurs chemins ont bifurqué. Des vigiles qui ont fait résonner la voix de l'Algérie à travers les quatre points cardinaux et qui ont veillé à ce que la République reste toujours debout. Leur peuple leur en sera éternellement reconnaissant. L'Algérie n'est pas encore remise du choc provoqué par la disparition de Hocine Ait Ahmed, décédé le 23 décembre 2015, un de ses fils les plus valeureux, qu'elle commémore celle de Houari Boumediene, son charismatique chef d'État décédé le 27 décembre 1978.
De son vrai nom Mohamed Ben Brahim Boukharouba, celui qui prendra pour nom de guerre Houari Boumediene qui lui collera à ce jour à la peau est né officiellement le 23 août 1932 à Aïn Hassaïnia (ex- Clauzel), commune située à environ 15 km à l'ouest de Guelma. Issu d'une famille de paysans pauvres, il évolue au sein d'une fratrie de six enfants (quatre soeurs et deux frères) que leur père peine à élever. Âgé d'à peine une douzaine d'années, il sera marqué au fer rouge par les événements du 8 Mai 1945 qui ont ensanglanté les villes de Sétif, Guelma et Kherrata. «Ce jour-là, j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là», confiera-t-il bien plus tard. Son destin sera scellé. Il adhère aux SMA (Scouts musulmans algériens) qui aiguiseront son nationalisme et son patriotisme, puis au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (Mtld). Âgé d'à peine 18 ans, il part pour Tunis où il fréquentera la célèbre université Zitouna avant d'atterrir au Caire. Il rejoindra la prestigieuse université religieuse al-Azhar en auditeur libre et suivra les cours du soir de «l'école Khiddouia». C'est à partir de ce moment-là que son parcours révolutionnaire verra le jour. Il s'aguerrit au sein du bureau du «Maghreb arabe» aux côtés de militants (dont font partie Ait Ahmed, Ahmed Ben Bella et Mohamed Khider) déterminés à libérer le Maroc, la Tunisie et l'Algérie les armes à la main. Après le déclenchement de la guerre de Libération nationale son ascension sera fulgurante. Il prend la tête de la Wilaya V historique, puis il est désigné chef d'état-major de l'ALN avec le grade de colonel. Une fois l'indépendance acquise, il sera nommé ministre de la Défense dans le gouvernement du premier président de la République algérienne Ahmed Ben Bella qu'il destituera à la faveur du «redressement révolutionnaire» du 19 juin 1965. Dès lors, le destin de l'Algérie et celui de Houari Boumediene ne feront qu'un.

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