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INQUIÉTUDE DE LOUISA HANOUNE SUR LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION

"Où est le rapport Ouyahia?"

L'objectif des consultations n'a jusque-la pas été atteint. Six mois après, il est temps de faire les comptes.

«Six mois après l'élection présidentielle, les réformes politiques accusent un retard. Il faut activer le projet de révision de la Constitution et rendre la parole au peuple.» C'est en ces termes que s'est inquiété la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, hier, au sujet des réformes politiques dont, notamment le projet de la révision de la Constitution. Un projet qui tenait à coeur au président.
Le directeur de cabinet à la présidence de la République, M.Ahmed Ouyahia, a été chargé de mener ces consultations autour de la révision de la Constitution, avec les différents partenaires. Ayant duré plus d'un mois, il a rencontré une trentaine de personnalités nationales et une cinquantaine de partis politiques, qui ont été invités à formuler leurs propositions. En lançant ces consultations, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, souhaitait aboutir à une Constitution consensuelle. Un objectif qui n'a pas été encore atteint à ce jour. C'est ce qu'a affirmé Mme Hanoune qui a indiqué: «Après six mois des élections, les réformes politiques n'ont pas encore vu le jour» et d'ajouter «la politique tout comme la nature a horreur du vide». Ce constat pour elle est «inacceptable», c'est pourquoi elle a appelé à «activer le processus pour rendre la parole au peuple». Elle a également appelé à ce que «les conclusions de ces consultations soient communiquées».
Cette opération permettrait d' «édifier des institutions qui possèdent les conditions de légitimité, de viabilité et de crédibilité». Cet appel émis «en urgence» intervient, selon Mme Hanoune après l'assassinat du ressortissant francais Hervé Gourdel, qui est par-dessus tout «une opération de provocation». D'ailleurs sur ce point, la SG du PT s'est dit étonnée de la réaction des médias français, et une partie des médias algériens qui ont amplifié l'affaire. Pour elle, le plus important est d'identifier les instigateurs de cet acte. Concernant le mouvement de protestation des policiers des Unités républicaines de sécurité (URS), Mme Hanoune a affirmé que «leurs revendications sont totalement légitimes» et a appelé à ce qu'elles soient «immédiatement prises en charge». Elle s'est dit «étonnée» quant aux rumeurs et spéculations concernant une «quelconque affrontation, ou conflit entre de hauts responsables», bien au contraire, pour elle ces déclarations «sont dangereuses et arborent un certain scepticisme à l'égard des intentions des policiers».
La revendication des policiers d'avoir un syndicat est pour Mme Hanoune une revendication totalement légitime, démocratique, et constitutionnelle. Sur le volet économique, la SG du PT s'est prononcée sur les déclarations du ministre de l'Industrie Abdessalem Bouchouareb, qui a fait état de l'assainissement des entreprises publiques pour les ouvrir ultérieurement au secteur privé. Ceci est pour elle dangereux, car «l'Etat va pomper de grosses sommes pour assainir les entreprises publiques, pour qu'après, il les cède aux privés».
Au sujet de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, Mme Hanoune a répondu favorablement à l'invitation du ministre du Commerce, Amara Benyounès: «On est prêts à débattre autour du sujet» et d'affirmer «notre position n'a jamais été idéologique». Le qualifiant de «moyenâgeux», l'avant-projet de loi du Code du travail, a été pour elle, le moyen d'égratigner le ministre de la Formation professionnelle qui a salué ce projet. «wesh dakhlou?» (pourquoi se mêle-t-il de ce projet) a-t-elle déclaré, en ajoutant «même le ministre du Travail n'a pas fait de telles déclarations».
Mme Hanoune n'a pas omis d'évoquer le projet de loi de la santé, qui selon elle, va restaurer «l'indigénat». «On va avoir une santé à deux vitesses, et progressivement on abolira l'accès à la gratuité des soins.»
Concernant la gestion déléguée des hôpitaux, une sorte de recours à la sous-traitance de multinationales, la SG du PT considère que cela est «affreux» et «n'est guère acceptable». «Comment des multinationales qui n'ont aucun savoir ni lien avec la médecine peuvent-elles venir gérer nos hôpitaux?» s'est-elle interrogée, avant d'affirmer «c'est une insulte à l'égard de nos compétences».

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