L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

DÉTOURNEMENT DES 65 HECTARES DE DOUNIA PARC

On veut des noms!

Il faut nettoyer les écuries d'Augias pour démontrer aux Algériens qu'ils ont des institutions fortes, irréprochables, sur le plan de la gestion et de la moralité.

Lorsqu'un tel lièvre est débusqué par un ministre, la République n'a plus d'autre alternative que celle de faire la lumière sur ce scandale dans ses moindres détails. Les Algériens ne peuvent se contenter de cancans. L'affaire de Dounia parc s'apparente à un coup de canif dans le contrat qui les lie à ceux qui ont en charge la gestion du patrimoine national foncier qu'ils ont en commun. Et pour lequel se sont sacrifiés 1 million et demi de martyrs pour le sortir des griffes d'un colonialisme qui a fait main basse sur les plus belles terres d'Algérie.
Un acte sacré qui a nécessité du don de soi pour l'intérêt suprême d'une nation en gestation. Toute opération qui consiste à confondre biens de l'Etat et biens privés, deniers publics et porte monnaie personnel, ne consiste qu'à leur porter atteinte et à violer le serment de Novembre.
La dilapidation, la distribution illégale des 65 hectares de Dounia parc est caractéristique d'un tel comportement.
«Ces ZET (zones d'expansion touristique Ndlr), dont notamment des terrains, ont été détournés à d'autres fins que touristiques, ce qui a causé un grand préjudice au secteur touristique et aux investissements prévus dans le cadre de la relance du tourisme dans le pays», a accusé, jeudi dernier, le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelouahab Nouri, lors de la visite de travail qu'il avait effectuée à Tipasa. L'accusation est très grave. Elle revêt un caractère hautement élevé émanant d'un ministre de la République. La crédibilité de l'Etat est mise en jeu. Ses institutions doivent se mettre en action. Sans plus attendre. La rue gronde. S'impatiente. Elle veut des noms et attend que la justice s'autosaisisse. L'affaire ne relève pas d'un simple fait divers, même si la corruption, les pots-de-vins, le favoritisme...y ont été assimilés depuis belle lurette au point de devenir un sport national. L'affaire Sonatrach est à ce titre édifiante à plus d'un titre. Elle aurait dû être la goutte qui a fait déborder le vase. Véritable poumon de l'économie nationale, mais aussi manne financière fabuleuse, la compagnie nationale des hydrocarbures a été abusée par certaines personnalités qui en ont fait leur vache à lait. La course au gain facile étant devenue également un sport national. Il a aiguisé les appétits des opportunistes de tout bord, candidats à l'enrichissement personnel sans être regardants sur sa provenance. Les ruches sont innombrables et ceux qui y trempent leur doigt pour goûter au nectar qu'elles produisent, se bousculent au portillon. Dounia parc vient de le prouver. Un scandale de plus. Un scandale de trop. La République doit faire le ménage. Des ministères ont besoin d'un grand coup de balai. Il faut nettoyer les écuries d'Augias pour démontrer aux Algériens qu'ils ont des institutions fortes, irréprochables, sur le plan de la gestion et de la moralité. L'Algérie n'est la propriété privée de personne, elle appartient à tous les Algériens.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours