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NABIL FERGUENIS, RESPONSABLE DU SATEF, À L'EXPRESSION

"On va passer à l'action!"

Le responsable du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation professionnelle revient dans l'entretien qu'il nous a accordé, sur les revendications socioprofessionnelles des enseignants et sur le pourquoi du retrait des six syndicats de la charte d'éthique.

L'Expression: Pouvez-vous nous donner plus d'explications par rapport à votre retrait de la charte d'éthique qui vous lie à la tutelle de l'Education nationale et pourquoi le recours à la grève après la rentrée du deuxième trimestre?
Nabil Ferguenis: C'est vrai, on va passer à l'action. Les raisons sont liées à l'attitude de Mme la ministre Nouria Benghebrit et son département qui n'a pas tenu sa promesse. Parmi les promesses qui n'ont pas été tenues, il y a le volet lié aux sièges pour nos syndicats que ce soit au niveau national ou au niveau local. La loi 90-14 stipule que l'administration doit offrir du matériel et ce qui va avec pour faciliter le travail des syndicats au niveau national ou au niveau de wilaya. Il y a aussi le problème récurrent des PV, c'est un sérieux problème, étant donné que lesdits PV ne sont pas rédigés ni entérinés officiellement quand il s'agit des rencontres et des réunions officielles au niveau national ou au niveau local.
Se réunir et discuter sur des questions socioprofessionnelles des travailleurs de l'Education nationale sans que cela soit corroboré par la signature des PV, cela est un mépris flagrant qu'exprime la tutelle à l'égard des syndicats. C'est une situation qui n'est pas du tout normale.
L'absence du PV ne favorise pas l'application qu'il y ait des échéanciers et des plannings qui permettront d'inscrire des revendications qui vont être satisfaites dans un délai bien déterminé.
Il faut dire aussi que les syndicalistes subissent des entraves relevant de leurs libertés syndicales. La loi 90-14 est claire sur cette question. Alors que la tutelle traduit les syndicalistes et les travailleurs devant la justice au lieu qu'elle ait recours au dialogue social avec les représentants des syndicats.

Vous soulevez le problème du dialogue social et la question des libertés syndicales...
Exactement, c'est le terme. La question du dialogue social se pose avec acuité entre les syndicats et la tutelle. Il y a aussi le sempiternel problème des oeuvres sociales. Le dossier a été rejeté par l'ensemble des syndicats qui ont refusé le prolongement alors que la tutelle à décidé de prolonger pour une année.

Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous refusez d'assurer les rattrapages durant les week-ends?
Il faut savoir que les rattrapages ne sont pas une obligation pour l'enseignant de les assurer. On ne peut pas obliger l'enseignant de travailler en dehors de ses heures du travail. S'il s'agit d'un acte volontaire émanant de la volonté de l'enseignant cela se comprend, mais l'obliger, il n'y a aucune loi qui oblige et somme l'enseignant d'assurer les rattrapages durant les week-ends. Alors qu'ils ont un programme très chargé. Cela est inacceptable. Ajouter à cela, le manque des moyens au niveau des primaires qui dépendent dans l'ensemble des APC.
Sachant que ces APC se débattent dans des problèmes financiers et techniques que nul ne peut ignorer. Elles ne sont même pas en mesure d'acheter un tableau. Elles ont subi une réduction drastique en matière de budget.

Pensez-vous que votre retrait de la charte d'éthique signée avec la tutelle pourrait apporter des solutions à vos doléances?
Oui. C'est au ministère de l'Education nationale de respecter la charte. Il s'agit d'un partenariat social, nous sommes des partenaires sociaux de la tutelle, il faut que l'on discute et qu'il y ait un vrai dialogue social. On est condamné à dialoguer, c'est certain. Mais si la tutelle ne veut pas discuter, elle ne veut pas signer le PV, elle ne veut pas donner les moyens adéquats pour que les syndicats exercent leur droit syndical, comment voulez-vous que nous respections la charte. Il faut que la tutelle fasse preuve de respect de ses promesses et après on verra.

Donc, vous êtes contre la manière de gérer les aspects liés au partenaire social de la part de la tutelle?
Exactement, on remet en cause sa gouvernance sur les questions qui ont trait aux questions socioprofessionnelles des travailleurs telles que soulevées par leurs représentants syndicaux.
La meilleur manière pour résoudre ces problèmes pendant, c'est bien de se mettre à table et discuter de toutes les questions en respectant le partenaire social si on veut éviter qu'il y ait recours à la grève. Donc c'est à la tutelle de faire preuve d'écoute et de disponibilité, d'accepter le dialogue avec ses partenaires sociaux et accepter de satisfaire les revendications des travailleurs et les doléances des syndicats.
Il faut préciser que nous ne sommes pas d'accord avec la tutelle sur des questions socioprofessionnelles en notre qualité de syndicat qui défend les intérêts des travailleurs. Mais en ce qui concerne les choix pédagogiques et les réformes que vient d'adopter Mme la ministre, nous partageons beaucoup de points. Nous sommes pour une école républicaine et citoyenne où la raison et le savoir priment sur toutes autres considérations.

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