L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

LAKHDAR BOURAGAÂ RACONTE SA GUERRE

«On manquait terriblement d'armement»

En se référant au Congrès de la Soummam, il parle d'un véritable projet politique, d'organisation et de stratégie.

Le commandant de l'Armée de libération nationale, Si Lakhdar Bouragaâ a été hier, à Alger, l'hôte de l'Association Machaâl Echahid, dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l'Indépendance. Devant un auditoire composé de nombreux maquisards, le commandant de la Wilaya IV historique, en tant que témoin, mais surtout acteur de la guerre de Libération, est revenu sur certains épisodes de la guerre contre le colonialisme français. Il dira que l'ennemi était plus fort dans tous les domaines, notamment dans celui de l'armement.
Mais dans son intervention, le conférencier mettra en exergue les qualités des Algériens décidés à en finir avec le système colonial. «Nous avions deux qualités», souligne Lakhdar Bouragaâ. Lesquelles? Dans sa réponse, l'orateur énumère «la coordination entre les responsables de l'ALN, la conviction des moudjahidine pour la cause juste pour laquelle ils se sont engagés, le recouvrement l'indépendance de l'Algérie.» Dans son témoignage, Lakhdar Bouragaâ a insisté sur un fait capital.
«La guerre de Libération n'avait pas un caractère idéologique. Le seul objectif tracé était l'indépendance», témoigne-t-il pour expliquer que les sensibilités politiques des moudjahidine ne sont pas mises en avant durant la lutte armée.
Ensuite, il parlera des différentes phases par lesquelles est passé la Guerre d'Algérie. A ce propos, il décèle trois étapes: la première s'étale du 1er Novembre 1954 jusqu'à Congrès de la Soummam le 20 Août 1956. Durant cette période, «la situation dans le maquis était confuse. Outre la déclaration signée par les 22, il n'y avait ni projet politique, ni véritables chefs de guerre, ni de vrais leaders susceptibles de mener la lutte armée», analyse-t-il. «Même la presse française de l'époque qualifiait ce qui se passait chez nous d'événements d'Algérie», ironise-t-il.
La seconde phase de la guerre est déterminante dans l'aboutissement à l'indépendance du pays. Il soutient sa vision en se référant au Congrès de la Soummam et aux résolutions qu'il qualifiera de véritable projet politique, d'organisation et de stratégie. «Le Congrès de la Soummam est de l'oxygène pour la guerre d'indépendance», tonne-t-il, tout en expliquant que les maquisards ne savaient pas ce que la rencontre d'Ifri représentait réellement comme nouvel élan pour la lutte armée.
«Après la tenue du Congrès de la Soummam, ça sentait l'indépendance de l'Algréie», dira celui qui a rencontré Larbi Ben M'hidi. En ce qui concerne la dernière phase de la Guerre d'Algérie, selon le chef de Région et commandant militaire de la Wilaya IV historique, elle a commencé en 1958 avec la naissance de la Ve République française avec De Gaulle comme président.
«C'était une période charnière pour la lutte armée. Les armes faisaient cruellement défaut dans les maquis», raconte Si Lakhdar qui rencontre, dans l'Algérois, de retour du Congrès de la Soummam en 1965, Bougara, Mellah et Si Salah.
En mai 1959, il est chef de région puis lieutenant de zone après la mort de Si M'hamed, ensuite commandant militaire de la Wilaya IV historique. A l'indépendance, il est élu député de l'Assemblée constituante, puis député et membre du Comité central du FLN, issu du premier congrès.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours