L'Expression

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DR HAMOU HAFED, DIRECTEUR DE LA PHARMACIE AU MINISTÈRE DE LA SANTÉ, À L'EXPRESSION

"Nous fabriquons 50% de nos médicaments"



L'Expression: Parlez-nous un peu de l'absence, ces derniers temps, de nombreux médicaments dans les officines.
Docteur Hamou Hafed:
Il est utile aujourd'hui de rétablir la vérité. Je m'explique: les 40 opérateurs versés dans le créneau de l'importation des médicaments à qui il leur a été demandé de déposer leurs demandes respectives avant la fin du mois d'août dernier ne l'ont pas fait. Et ce n'est qu' à la fin du mois de septembre qu'ils ont commencé à les déposer. Vous comprenez que ce retard s'est vite traduit sur le terrain, car dans la démarche il y a lieu de réunir les demandes, ensuite de les trier pour dénicher si dans les listes ne se trouvent pas des médicaments d'importation pour cause qu'ils sont produits chez nous. Après ce tri, une commission délibère et accorde enfin l'autorisation d'importer. Une démarche qui, certes, demande du temps mais qui n'est aucunement responsable de cette pénurie de médicaments. Alors pourquoi veut-on mettre la responsabilité de cette crise sur le dos du ministère de tutelle?

Selon le Syndicat des pharmaciens d'officine, le Snapo, pas moins de 170 médicaments manquent à l'appel, dont certains d'une extrême importance. Qu'avez-vous à dire à ce sujet?
Comme je vous l'ai dit auparavant, il faut faire la part des choses. Mais toujours est-il qu'à notre niveau, nous sommes conscients que le manque de certains médicaments dans les officines ne peut nous laisser indifférents. Preuve en est: je peux vous affirmer aujourd'hui que tout va rentrer dans l'ordre à partit du 15 courant. Plus grave, la pénurie touche également certains médicaments fabriqués localement. Là encore, les pharmaciens désignent les lenteurs enregistrées dans l'importation des intrants dans la fabrication de ces médicaments.

Autre sujet que nous voulons aborder avec vous, celui des médicaments biosimilaires suite à votre intervention qui avait pour but de mettre les points sur les «i».
Je tiens avant tout à vous faire savoir que j'ai estimé qu'il fallait que je réagisse sur le champ après avoir entendu les propos du professeur Fernando. J'ai tenu à lui faire rappeler que cinq médicaments biosimilaires ont fait l'objet d'un retrait des officines après s'être aperçus de leur nocivité. Chez nous, et bien avant, nous avons interdit leur importation. C'est la preuve que nous restons extrêmement vigilants, surtout pour ce qui concerne les biosimilaires. Je dirais aussi que la question de la réglementation sur ce type de médicaments relève uniquement des autorités de notre pays. Et quand bien même, je le concède au conférencier, notre réglementation reste en dessous, c'est-à-dire que notre réglementation ne filtre pas suffisamment les biosimilaires, car selon le conférencier cela peut causer de graves problèmes de santé chez le patient à qui on a prescrit ces médicaments. De cela nous en sommes conscients et ce n'est pas au professeur Fernando de nous le rappeler.

A propos de notre industrie pharmaceutique est-ce que sa production donne du satisfecit?
Je crois savoir que notre production pharmaceutique répond à 50% de nos besoins. Quant aux opérateurs du secteur, il y a fort à parier que ce taux va connaître une progression sensible à moyen terme. C'est tout au bénéfice de l'Algérie en cette période où il faut coûte que coûte réduire la facture des importations du pays.

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