L'Expression

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KAMEL BAHATT, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES COMMUNAUX (SNAPAP),

«Nous exigeons l’ouverture d’un dialogue réel»

L'Expression: Votre organisation s'apprête à reprendre la protestation, comment vous est venue cette décision ?
Bahatt Kamel: Lors de notre conseil national tenu le 11 avril 2016, nous avons décidé de lancer une grève cyclique de trois jours chaque mois et en constatant la sourde oreille de la tutelle, nous avons décidé de poursuivre notre grève pour le mois d'août. Suite aux résolutions du conseil national du 13 août, il a été décidé de reconduire la grève de trois jours les 22 et 23, à cela, nous appelons l'ensemble de nos adhérents à suivre ce mot d'ordre et de nous communiquer chaque jour toute évolution ou dépassement pouvant être enregistré lors de ces trois jours et de rester soudés autour de leurs vrais représentants légitimes. Aussi, nous promettons que cette rentrée sociale sera perturbée en vue d'exiger l'ouverture du dialogue réel et la satisfaction totale de nos revendications.

Quelles sont les principales revendications formulées et qui, selon vous, demeurent toujours en souffrance?
La refonte du statut général de la Fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, la défense du libre exercice du droit syndical et des droits des travailleuses et travailleurs et particulièrement celui lié à une vie décente à travers le pouvoir d'achat. Il s'agit aussi de mettre fin à la précarité de l'emploi par l'intégration des contractuels et l'abrogation de l'article 87bis officiellement. Il y a lieu de noter aussi le rejet du nouveau Code du travail pour sa non-conformité avec les conventions du Bureau international du travail. Pour cette catégorie de travailleurs, il est également urgent de réviser les primes en portant à 2000 DA l'allocation familiale et à 8000DA l'indemnité de la femme au foyer.
L'application de l'indemnité des agents de l'état civil avec effet rétroactif à compter du 01/01/2008, comme le stipule l'article 85 du décret exécutif N° 11/334 du 20/09/2011, la prise en compte de la période du Service national officiellement au régime de la retraite, la prise en compte de l'indemnité du zoning au Sud et au Grand Sud, l'élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes, la protection des travailleurs contre les agressions, pendant l'accomplissement de leur mission et la réduction de l'IRG sont d'autres revendications.

Justement, pourquoi demander l'abrogation de l'article 87 bis, alors que le gouvernement affirme d'avoir déjà fait?
C`est de la poudre aux yeux, l'article 87 bis n'a jamais été abrogé, ils ont simplement voulu tromper l'opinion nationale.
C'est juste une petite minorité qui a bénéficié d'une augmentation de misère ne dépassant pas les 3000 DA. A 18.000 DA par mois, peut-on vraiment subvenir à ses besoins et ceux de sa famille avec cette somme?

Les autorités affirment laisser les portes ouvertes au dialogue, ne pensez-vous pas que c'est là une occasion pour éviter de paralyser encore une fois le service public?
Ce n'est que des paroles. Non, notre tutelle n'a jamais ouvert les portes du dialogue avec les représentants réels de nos adhérents en notre qualité de Fédération nationale des travailleurs et travailleuses des communaux, cela malgré des demandes qui ont été déposées au niveau de notre ministère contenant les points de revendication. Depuis le mois d'avril, à ce jour, nous n'avons pas cessé d'interpeller la tutelle. Mais malheureusement, nous avons constaté l'absence de la volonté de dialoguer de sa part. Elle préfère ignorer les revendications des travailleurs.

Quelle conclusion tirez-vous de la grève cyclique lancée par votre fédération depuis le mois d'avril?
En ce qui concerne notre mouvement de grève, nous tenons d'abord à saluer et remercier tous ceux qui l'ont suivi et ont répondu à notre appel, sachant, comme vous le savez, que la grève est intervenue en plein mois de Ramadhan sur fond d'une totale réussite durant cette période de chaleur et pendant les vacances. Nos syndicalistes et adhérents ont sacrifié leurs vacances et celles de leurs enfants pour répondre massivement au mot d'ordre. Nous avons également enregistré de nouvelles sections et de nouveaux adhérents qui nous ont rejoints convaincus que seule la lutte nous permettra d'arracher nos droits.

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