Moussa Touati lance sa «révolution blanche»

Le président du Front national algérien, grisé par son succès électoral, ne finit pas d´étonner, en appelant depuis Blida à la concrétisation d´une révolution blanche à même de provoquer un changement promoteur du développement national.
Moussa Touati croit fermement en son projet. Mettant à profit une assistance fort nombreuse, venue l´écouter, le président du FNA a tiré à boulets rouges sur les précédentes politiques suivies.
Pour Moussa Touati, ces politiques se sont soldées par un échec. Ces dernières, selon le président du FNA, n´ont fait qu´enfoncer davantage le citoyen, en particulier la catégorie jeunes dans le bourbier de la misère et de la pauvreté, et l´enrichissement à outrance et sans limite d´une classe favorisée et des opportunistes.
Pour étayer ses propos, il affirmera que plus d´un million d´Algériens sont endettés après avoir contracté des crédits bancaires..
Critiquant la politique d´ouverture économique du pays, Moussa Touati soulignera qu´elle a permis, surtout, l´installation d´entreprises de service et rarement de production.
«On n´a jamais été aussi tributaires des sociétés étrangères malgré l´embellie des pétrodollars.»
Ce qui a entraîné la perte de confiance de l´opérateur algérien qui n´est pas encouragé. Beaucoup d´entre eux préfèrent placer leur argent ailleurs et dans les banques étrangères que de produire de la plus-value chez eux, soutient le patron du FNA.
Et d´ajouter: «L´arsenal législatif mis en place, en matière de gestion des richesses du pays, accuse un flagrant déficit et manque d´une réelle dimension nationale.»
Pour remédier à cet état de fait, il préconise la restitution de la souveraineté au peuple qui se manifeste par plus de liberté et l´ouverture d´un champ d´action plus élargi aux élus du peuple.
«C´est pour cela, que nous avons besoin d´une véritable révolution blanche qui passe par le rapprochement entre les décideurs et les administrés», dira-t-il à ce propos en ajoutant que «nous avons plus de 900.000 votants FNA et nous oeuvrons à l´augmentation de ce nombre et nous aspirons à devenir la première force pour assurer ce changement dans l´intérêt et la dignité du peuple algérien».