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ATTENDU EN MAURITANIE FIN FÉVRIER

Menace terroriste contre le roi du Maroc

Après une première menace reçue mercredi dernier par l’Agence Nouakchott d’information, celle-ci fait état de la réception d’une seconde menace contre le souverain chérifien.

Deuxième menace terroriste contre le roi du Maroc, attendu, fin février, en Mauritanie. Après une première menace dont l´Agence Nouakchott d´information (ANI) avait reçu, mercredi, une copie, la même agence a fait état, hier, d´une seconde menace, reçue également par courrier électronique, émanant d´une organisation qui signe «Katayeb Zarqaoui fi al-maghrib al islami» (brigades Zarkaoui au Maghreb islamique).
C´est la première fois que cette organisation fait parler d´elle. Ce brusque enfantement rappelle une autre naissance, celle d´un groupe dit «Ansar El Islam au Sahara», mais qui a disparu rapidement de la circulation juste après sa naissance.
Lors d´une récente visite au Maroc, Robert S. Mueller, le patron du FBI (Bureau fédéral d´investigations américain) qui, rappelle-t-on, s´occupe de la sécurité intérieure américaine -et l´on se demande, dès lors, à quel titre il s´intéresse au contre-espionnage qui relève de la CIA- annonça, depuis Rabat, la localisation, dans la zone mauritanienne dite «Adrar», située au Sud-Ouest, de ce soi-disant groupe terroriste appelé «Ansar El Islam au Sahara».
Un groupe qui est né dans des conditions douteuses tout comme semble l´être ce nouveau groupe «Katayeb Zarqaoui fi al-maghrib al islami». Flash-back sur cette nouvelle donne sécuritaire en Mauritanie; vendredi dernier, un courrier électronique a été envoyé à l´Agence Nouakchott d´information (ANI), dans lequel cette organisation a lancé une menace claire à l´encontre du roi du Maroc. Sans équivoque, l´organisation terroriste dénommée «Brigades Zarkaoui au Maghreb islamique» a menacé de prendre pour cible le roi Mohammed VI lors de sa prochaine visite en Mauritanie, prévue, fin février courant.
L´organisation a promis, selon le courrier publié par l´ANI, de venger ceux qu´elle a appelés «nos frères au Maroc»; elle a cité le nom de Mohamed Saïd Doughairy, un salafiste jihadiste emprisonné au Royaume chérifien. Hier encore, l´Agence Nouakchott d´information a diffusé une nouvelle menace, issue d´un nouveau courrier électronique signé par la même organisation, dont une copie a été publiée par l´ANI.
Cette agence de presse n´a pas manqué de s´interroger, se demandant: «Quel crédit accorder à cette organisation?» C´est une question qui mérite d´être posée, car elle véhicule moult questionnements sur l´existence du groupe et la crédibilité de la menace, quoi qu´il est nécessaire, dans ce genre de situations, de prendre les choses au sérieux. «Ce courrier, plein de fautes grammaticales et de frappe, comme dans celui qui l´a précédé (mercredi), menaçant de châtiments, kidnapping et décapitation ceux qui y ont été qualifiés de "tortionnaires en Mauritanie" en citant les noms de Damess, Didi, Gouha, Ngouda, Ould Gharabi, Ould Moutally et Ould Ethmane, n´a pu être authentifié», peut-on lire sur le fil de l´Agence Nouakchott d´information.
Les deux textes reçus par l´ANI, qui sont écrits en rouge, sont signés, anonymement, par un certain Abozid Abizid. Cette signature confirme encore le cachet d´ambiguïté que porte cette organisation dite «Katayeb Zarqaoui fi al-maghrib al islami». Cette organisation n´a, jusqu´ici du moins, jamais figuré sur la carte des cellules terroristes qui activent au Maghreb.
S´agit-il d´une nouvelle invention de certaines parties qui entretiennent le suspense sur la région maghrébine? Le flou qui entoure la question n´autorise, en tout état de cause, aucun droit aux lectures biaisées, à défaut d´informations crédibles. Ce qui est sûr, écrit l´ANI, c´est que «les deux courriers interviennent après une cascade d´actes terroristes perpétrés en Mauritanie».
Et c´est aux Mauritaniens de croire aussi à la non-crédibilité des menaces, d´autant que ces deux courriers «ont été "balancés" à des moments où ils sont le moins attendus: le premier après l´attaque de l´ambassade d´Israël comme pour dire qu´il y a désormais l´ombre d´Al Qaîda qui plane sur le pays et le second à la veille de la visite du roi du Maroc, déjà reportée du 17 février à la fin du même mois». La nébuleuse Al Qaîda n´avait, pour mémoire, jamais caché ses intentions de lutter contre l´ensemble des régimes arabes.
Le 3 novembre de l´année écoulée, Ayman Al-Zawahiri, bras droit d´Oussama Ben Laden, avait appelé les musulmans maghrébins à proclamer le «djihad» contre les intérêts des Etats-Unis, de la France et de l´Espagne dans les pays de l´Afrique du Nord et à «renverser» les dirigeants des pays maghrébins. En Mauritanie, les incidents se poursuivaient depuis, citant surtout l´assassinat, le 24 décembre dernier, des quatre touristes français à Aleg (250km de Nouakchott) et l´attaque terroriste, quelques heures plus tard, contre un cantonnement militaire au nord de la Mauritanie. Faut-il croire l´adage qui dit qu´il n´y a pas de fumée sans feu?

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