L'Expression

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LA CRISE PERSISTE SUR FOND DE TERGIVERSATIONS

L'urgence d'une issue concertée

Le pourrissement se fait sentir à travers les tentatives du maintien de l'état des choses sans tenir compte des appels au changement qui se font entendre haut et fort dans la rue.

A l'aune de l'acte IX du mouvement populaire, les interrogations planent sur les finalités d'une situation politique caractérisée par une impasse aux conséquences incontrôlables. Concrètement, la scène politique n'a pas évolué d'un iota, les enjeux se s'expriment sur fond de lutte de clans, dont la dynamique populaire en son élan, est l'objet d'une instrumentalisation grossière et sordide.
Depuis l'enclenchement du mouvement populaire le 22 février, les voix s'élevaient pour faire entendre l'exigence du changement du système et ses symboles. Le neuvième vendredi de l'élan populaire est toujours dans l'attente des mesures concrètes pour aller de l'avant dans une perspective du changement réclamé par la majorité du peuple. Mais les tenants du statu quo visent à gérer la situation, sans pour autant revoir la démarche et en découdre avec l'ancien personnel politique et le mode de gestion rejeté par la société en général. Le maintien de l'approche, qui se fie à l'ordre «constitutionnel» qui est dépassé par les évènements et la nouvelle réalité imposée par les forces en présence dans la rue, ne semble pas favoriser une solution négociée qui mène vers la mise en place de mécanismes susceptibles de préparer une transition démocratique, en mesure de rompre avec les tergiversations qui taraudent la situation politique et ses retombées sur les institutions de l'Etat.
Pour ainsi dire, les changements promis n'ont pas encore été concrétisés sur le terrain par ceux qui détiennent le pouvoir effectif, à savoir l'institution militaire, via son vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah. En l'absence de la solution politique à la crise qui persiste, Gaïd Salah a voulu vendre un produit révolu au peuple, à savoir se contenter de respecter les dispositions de la Constitution en actionnant l'article 102 qui stipule que le remplacement du président de la République par un intérimaire émanant du Parlement, c'est-à-dire le président du Conseil de la nation. Ce «subterfuge» de trop n'a pas été efficace, quant à la résorption de la crise qui prend de plus en plus de l'ampleur, surtout que la rue rejette d'emblée les semblants de solutions qui s'inspirent d'une Constitution écornée et bafouée par ceux qui sont à la source de cette impasse politique qui perdure et qui risque de s'exacerber davantage. Le pourrissement se fait sentir à travers les tentatives du maintien de l'état des choses sans tenir compte des appels au changement qui se font entendre haut et fort dans la rue. Cette démarche qui s'inscrit en porte-à-faux par rapport à la nouvelle donne qui s'impose, à savoir le changement du système et le départ de ses symboles s'exprime, via le semblant de dialogue qui vient d'être lancé par le chef d'Etat provisoire, Abdelkader Bensalah en recevant Abdelaziz Ziari, Miloud Brahimi et Abdelaziz Belaïd. Cette démarche s'inscrit plus dans la provocation que dans une logique consistant à ouvrir une brèche vers la mise en place d'une transition démocratique qui assurera la gestion d'une situation politique qui mènera le pays vers une nouvelle ère de gestion des affaires de l'Etat sur la base d'un consensus avec les véritables décideurs, à savoir les représentants de l'institution militaire pour permettre au peuple de choisir souverainement ses décideurs et le modèle politique qu'il juge utile pour lui en termes d'aspiration et- d'attente.
La rue rejette d'emblée cette énième mascarade qui lui rappelle le scénario fomenté en 2011 et les pseudos consultations sous l'intitulé de la commission de dialogue qui a été présidée par la même personne qui assure la fonction de chef d'Etat par intérim, alors que tout le monde se rappelle du fiasco, voire des résultats desdites consultations qui se sont soldées par la consolidation du régime hermétique aux changements démocratiques et l'ouverture du champ politique en général. La situation se corse, les solutions tardent à venir, la rue maintient sa mobilisation, elle risque de hausser la cadence de ses revendications et ne pas se contenter d'exiger le départ des «B» qui restent.
L'institution militaire est face à deux choix déterminants, soit elle répond favorablement au cri du changement émanant de la rue, soit elle se cantonnera dans une posture incarnant le statu quo, et là, l'impasse sera consommée bel et bien.

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