L'Expression

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LES ALGÉRIENS DÉNONCENT UNE MANOEUVRE TENDANCIEUSE POUR LES DIVISER

L'unité du peuple est une ligne rouge

Les citoyens, qui flairent déjà le piège, n'ont aucunement l'intention de tomber tête baissée dans la logique clanique qui a nourri le système.

L'épisode judiciaire de la révolution pacifique traduit une étape nécessaire dans l'accomplissement d'une des principales revendications des Algériens. Le slogan le plus repris par la foule dans toutes les villes du pays, concerne justement la question de la prédation dont a été victime l'argent public. L'actionnement de la machine judiciaire, libéré par la manifestion du 22 février et visiblement apprécié par les magistrats eux-mêmes, sous les encouragements de l'état-major de l'armée, a débouché sur une série d'arrestations et à bien suivre le déroulement des événements, nous ne sommes qu'au tout début d'un long parcours. A la veille du 10e vendredi de mobilisation populaire, c'est bien évidemment la justice qui a pris la vedette sur l'ensemble des acteurs qui font l'actualité de l'heure. Fortement soutenue par le chef d'état-major de l'ANP et observée avec beaucoup d'intérêt par le commun des Algériens, l'institution judiciaire a démontré, dans le courant de cette semaine, une solide propension à ne pas se laisser intimider par la fortune de tel ou tel autre homme d'affaires et encore moins des incidences médiatiques que certaines arrestations pourraient susciter.
Les Algériens, dans leur ensemble, savent que le processus n'est pas une partie de plaisir et que le travail qui reste à accomplir est immense. Ils savent également que les forces qui faisaient tenir le système n'ont pas abdiqué, loin s'en faut. Elles sont encore tapies dans l'ombre et cherchent la moindre faille pour frapper. La principale cible d'un peuple en mouvement comme l'est actuellement la société algérienne, est clairement son unité. Les gesticulations que l'on perçoit déjà dans les réseaux sociaux témoignent de la manoeuvre qui consiste à frapper l'Algérie, là où elle est la plus puissante, depuis le début du mouvement. On cherche à casser la détermination des Algériens à en finir avec le système en place, en jouant sur des divisions, aujourd'hui inexistantes, dans l'espoir de voir les Algériens s'occuper de questions de détails.
La réponse des Algériens aura été cinglante et immédiate. Même si la confiance en leur justice n'est pas totalement rétablie, il n'est pas question pour eux d'accorder un quelconque crédit à des messages distillés sur les réseaux sociaux, les appelant à prendre fait et cause pour un groupe de personnes arrêtées, contre d'autres. Les citoyens, qui flairent déjà le piège, n'ont aucunement l'intention de tomber tête baissée dans la logique clanique qui a nourri le système. Quelle que soit la région, les citoyens ont exprimé dans les réseaux sociaux et le réitèreront demain dans les marches, leur refus d'associer une quelconque autre motivation à leur désir de solder son compte au système. Ils ont compris que la force du peuple et même sa survie sont dans son unité. Aucun homme, quels que soient sa puissance, sa cause ou son «combat» ne saura détourner les Algériens de leur algériantié profonde. Disons-le donc clairement: à Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, Alger, comme à Oran, Constantine et Ouargla, l'ambition des Algériens pour ce 10e vendredi de mobilisation, sera de dire à la justice: «Fais ton travail, ne te laisse pas embrigader, ne vois ni la couleur ni l'origine ni l'idéologie des prévenus. Nous sommes tous contre les pilleurs quelles qu'en soient les circonstances.» Cela pour dire que les tentatives de créer un foyer de tension au sein de la dynamique sociale de ces deux derniers mois, ont lamentablement échoué. La confirmation, ce sera demain que les Algériens la donneront.

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