L'Expression

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QUEL LIEN ENTRE LES ANTIBURKINI ET LES ISLAMISTES?

L'Union des familles laïques de France s'en mêle

La liberté des musulmanes en France, y compris des milliers d'Algériennes, est-elle menacée?

Ce n'est pas avec des arrêtés antiburkini qu'on arrêtera l'islamisme! La profession de foi est de l'Union des familles laïques de France estimant au contraire que les arrêtés antiburkinis seront jugés illégaux par le juge administratif, quand il se prononcera sur le fond. Il est donc à craindre que les islamistes et leurs alliés bénéficieront demain d'une victoire juridique de plus, dit-elle.
L'Ufal est ainsi résolument opposée aux injonctions visant à contraindre les femmes par le corps, qu'elles se prévalent ou non de la religion, même quand elles ne recourent pas à la violence physique, et même si certaines femmes disent s'y plier de leur plein gré. Le burkini et les tenues présentées comme «islamiques» en général sont à ce titre, non pas de simples expressions de la «liberté de religion», mais des ennemis de l'émancipation humaine; selon l'association. Ils doivent être dénoncés et combattus comme symboles d'une offensive politique communautariste dirigée contre l'universalisme républicain: mais par quels moyens? s'interroge-t-elle.L'association s'interroge s'il faut exiger «une mesure juridique d'interdiction chaque fois qu'un comportement nous paraît contraire à nos conceptions de la liberté, de l'égalité, et de la fraternité républicaines?» Ce serait, selon elle, «renier nos principes mêmes». Voici son constat: «À ce compte-là, puisque les curés d'extrême-droite de la Fraternité Saint Pie X portent la soutane, il faudrait prendre des arrêtés interdisant le port de la soutane... comme celui pris le 10 septembre 1900 par le maire du Kremlin-Bicêtre, annulé par le Conseil d'État (certes, c'était avant la loi de 1905, et il s'agissait de tourner en dérision le Concordat).» Le ridicule de tels arrêtés n'est pas moindre que celui des tenues dites «religieuses», est-il ajouté. Selon l'association, «on peut légitimement tenir la liberté de porter une tenue discriminante et claustrante comme moins importante que les libertés républicaines, menacées par les offensives communautaristes, y compris symboliques». Mais toute stratégie de prohibition au coup par coup (qu'elle vienne de la droite réactionnaire ou, malheureusement, de certains républicains de gauche) est contre-productive, car vouée à l'échec juridique. C'est que le problème n'est pas juridique, mais bien politique et idéologique.L'association indique que la force des islamistes, c'est qu'ils ont deux niveaux d'intervention qui ne se rencontrent jamais: un niveau privé, fait de pressions communautaire et religieuse dans la famille, le quartier, etc., où se déploie toute leur rhétorique patriarcale et liberticide; un niveau public, où des associations comme le Ccif, conseil de culte musulman, s'érigent en gardiens de la liberté et du droit pour disqualifier toute tentative de dénoncer le premier niveau de leur action au nom des droits fondamentaux. «Il faut comprendre qu'ils y sont aidés par le cadre juridique français et international, notamment la jurisprudence: outre notre Conseil d'État, la Cedh (Cour européenne des droits de l'homme) considère la liberté de religion comme supérieure à toutes les autres. Pour eux, le principe d'égalité femmes-hommes n'a ni portée juridique suffisante ni application concrète recevable: ainsi, la liberté d'une seule personne voilée «volontairement» l'emporte sur «le droit des femmes en général», conclut la même source.

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